[fessenheim-tn] L'analyse des nappes phréatiques et réflexion

Stop Fessenheim stopfessenheim at yahoo.fr
Fr Jul 18 11:44:48 CEST 2008


Chers amis,

L'article des DNA ci-dessous rapporte les assurances de la direction de la
centrale de Fessenheim sur le suivi de la nappe phréatique  et intègre des
éléments contradictoires tirés du  communiqué de stop fessenheim envoyé
hier.
Le scandale provoqué par Tricastin soulève le voile sur les risques
"ordinaires" du nucléaire.
Les médias du coup ont besoin des opposants. Un moment de l' interview
d'hier matin où j'évoquais la fuite d'eau dans le circuit primaire du 18/2 à
Fessenheim qui avait été passée sous silence a été diffusé  au niveau
national, hier soir  sur Canal + après le témoignage de Roland Desbordes de
la CRIRAD, sur France 3 un  extrait d'un autre de mes interviews est
passé.Cette brusque sollicitude est significative.

Le PS demande une commission d'enquête sur les disfonctionnements de la
filière nucléaire, c'est très bien, à ceci près que la théorie sous jacente
à cette demande est que le nucléaire devrait être une industrie sans
disfonctionnements, ce qui est une pure vue de l'esprit.
La réalité  et je peux en témoigner comme psychologue du travail c'est que
toute organisation humaine a son envers et son endroit. Sur l'envers on
trouve tout ce que l'organisation secrète comme manquements, refus
d'assumer, incommunication, irrationalité, conflits de territoires,
résistances passives etc....
Il n'y a aucune organisation sans envers.
L'idéologie pronucléaire a réussi à faire penser qu'une organisation  sans
irrationalité était possible, on voit le résultat: l'envers devient
totalement incontrôlable: il y a des déchets radioactifs enterrés sous des
tumulus dérisoires,  des cuves pleines qu'on continue à remplir ...à
Fessenheim aussi tout cela existe, les portes des locaux de haute sécurité
laissée grande ouverte, les fuites qui coulent des heures avant d'être
détectées etc.....
 Des pronucléaires  comme Charpak demandent maintenant que les savants
prennent le contrôle des activités nucléaires pour éviter les
catastrophes.... comme si les savants n'avaient pas eux aussi leur part
d'ombre comme s'ils étaient sur-humains. C'est une folie totale.Le délire
d'hyper-rationalité qui continue son expansion.
La vérité simple et prosaïque, c'est que toute activité humaine qui nous met
en danger dès que le fonctionnement collectif ne correspond pas à la théorie
de totale rationnalité est un chemin inéluctable vers le désastre et qu'il
faut absolument y renoncer.
Si le PS veut éviter que le nucléaire mette en danger notre sécurité et la
survie des générations futures, il doit avec nous choisir de sortir du
nucléaire.
Nicole Roelens

article publié le 18.7.2008 sur le site des Dernières Nouvelles
d'Alsace<http://www.dna.fr/>.

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Région - Fessenheim / Centrale nucléaire
*L'analyse des nappes phréatiques pratiquée depuis le début*

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, veut faire vérifier toutes les
nappes phréatiques situées à proximité des centrales nucléaires depuis
l'incident de Tricastin. Pourtant, à Fessenheim, des analyses mensuelles des
eaux souterraines sont pratiquées depuis l'ouverture du site.

Ça ressemblait à une bonne idée, après la découverte d'une pollution à
l'uranium près du site de Tricastin (Vaucluse). Mais pourtant, la volonté de
Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de faire vérifier les nappes
phréatiques à proximité des centrales nucléaires, n'a rien de nouveau. Car à
la centrale de Fessenheim, on explique pratiquer des mesures de la
radioactivité des eaux souterraines depuis les débuts de l'exploitation, en
1977.
 Tous les mois, des analyses sont pratiquées dans une douzaine de puits,
situés à l'intérieur et à l'extérieur du site. L'un d'eux, par exemple, est
situé près de la centrale hydraulique de la commune, à quelques centaines de
mètres de l'usine.
 « Cela fait partie de la réglementation, nous sommes tenus de démontrer
l'absence d'impact du fonctionnement du site sur l'environnement »,
explique-t-on à la centrale de Fessenheim.
 Ainsi, une vingtaine de personnes constituent le service « environnement »
du site. Qui contrôle la r! adioactivité de l'air et de la chaîne
alimentaire, dont les eaux souterraines font partie, en compagnie des
végétaux et du lait.

*Des résultats
rendus publics
*

 Ces résultats, exprimés en becquerel par litre, sont ensuite rendus publics
sur Internet et communiqués à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Sans
oublier leur publication dans Expli'Site, la lettre mensuelle d'information
de la centrale. Ils sont systématiquement comparés avec la moyenne des
valeurs observées l'année précédente, et font l'objet d'un contrôle
ultérieur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
 Rien de bien nouveau dans l'annonce formulée par Jean-Louis Borloo donc, ce
qui n'a fait pas empêché « Stop Fessenheim » de réagir aux propos du
ministre. Le collectif déplore qu'il n'y a eu aucune réaction du
gouvernement ou du chef de l'Etat, suite à sa proposition de débattre sur
les risques engendrés par l'industrie électronucléaire lors du Grenelle! de
l'environnement.
 « Stop Fessenheim » évoque aussi des « carences dans les mesures de rejets
dans le Rhin ». Il estime qu'il faut « cesser de confier les contrôles aux
seuls exploitants ou à des services qui sont au service des choix
énergétiques du gouvernement » et qu'il est nécessaire d'« organiser des
contre-expertises indépendantes ».

*Benjamin Merieau*

(c) Dernières Nouvelles d'Alsace <http://www.dna.fr/> - *18.7.2008*
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