[fessenheim-tn] Malaises sur le chantier du réacteur EPR + Plus de 10.000 personnes à Gérone contre la ligne THT franco-espagnole

schwartz arnaud schwartz_a at yahoo.com
Fr Apr 4 09:04:58 CEST 2008


- Ouest France - 02 avril 08 : Malaises sur le chantier du réacteur EPR

Le chantier de construction du nouveau réacteur nucléaire EPR à la centrale de Flamanville en janvier 2008. : Jean-Yves Desfoux

La construction du nouveau réacteur de la centrale de Flamanville est moins idyllique qu'annoncé. L'autorité de sûreté nucléaire pointe, notamment, des soucis importants dans le coulage du béton.

CHERBOURG. - « Depuis le mois de décembre, nous avons coulé 40 000 m3 de béton. Mille personnes travaillent sur le chantier aux côtés de soixante-dix employés EDF », indique le service communication d'EDF. Quant aux opérations de formation et d'embauches locales, elles se déroulent « au mieux. En BTP, nous avons atteint tous nos objectifs et réussi à recruter 50 % de locaux », souligne Jehan Eric Winckler, coordonnateur du grand chantier. Par ailleurs, « la nouvelle route d'accès au sud et la future cale de déchargement des colis lourds sont en bonne voie ».

L'accueil des salariés extérieurs ne poserait pas davantage de problèmes. « Je suis même surpris par les capacités d'accueil des infras-tructures du Cotentin », déclare Jehan Eric Winckler. Même satisfaction à la Chambre de commerce de Cherbourg, où le président, Jean-Claude Camus, se félicite de l'efficacité du site Internet interentreprises. 80 millions d'euros ont été injectés localement en 2007. En résumé, tout va bien...

Cette version positive mérite quelques bémols. Le zèle à couler du béton en vitesse n'est pas du goût de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire). Lors de son inspection du 5 mars sur la construction du radier de l'îlot nucléaire, l'ASN a découvert que « la qualité du ferraillage n'était pas satisfaisante ». L'Autorité de sûreté pointe également « des insuffisances dans le contrôle technique exercé par le groupement 'Bouygues, Quille et Baudin-Châteauneuf' et dans la surveillance des activités exercées par EDF. »

Le rappel à l'ordre est sévère : « Je demande à EDF de m'indiquer pourquoi la phase de bétonnage a pu être lancée avec un ferraillage partiellement non conforme », explique Thomas Houdré, chef de la division nucléaire de Normandie. « Notre intervention a permis de corriger le défaut avant bétonnage, mais il est anormal qu'EDF n'ait pas constaté, elle-même, ce défaut. »

« La sécurité est à cran »

Greenpeace ne manque pas de relever ces dérives. « Rappelons qu'il s'agit du béton qui doit assurer directement la sûreté du réacteur et du stockage des combustibles irradiés », déclare son porte-parole, Yannik Rousselet. Le rythme soutenu pose aussi question à la CGT, exclue de toute les réunions de chantier. « Il existe un réel climat de tension sociale », constate Jacques Tord, délégué cégétiste. « Le recours à l'intérim est beaucoup trop élevé et l'esprit sécuritaire prend le pas sur le dialogue social. »

« On est à cran », confirme, sous le couvert d'anonymat, un des membres du service de gardiennage. « Nos conditions de travail sont déplorables : équipements défaillants, horaires élastiques, disparités salariales avec la centrale nucléaire, tenues inadaptées aux mauvaises conditions météorologiques... » Sur les 27 agents chargés de surveiller le chantier nucléaire, onze sont employés en CDD. « Certains craquent et font de la dépression ».

Pour la CGT, « EDF est victime du syndrome de l'EPR finlandais. » Lancée en 2005, la construction de ce premier réacteur EPR connaît bien des déboires. Le chantier a deux ans de retard et affiche un surcoût de 1,3 milliard qui portera la facture à 4,5 milliards d'euros. Pour Flamanville, Pierre Gadonneix, le PDG d'EDF, ne cache pas qu'il faut aussi s'attendre à un dépassement, sans toutefois en préciser le montant. 

Jean-Pierre BUISSON

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- AFP - 30 mars 08 : Plus de 10.000 personnes à Gérone contre la ligne THT franco-espagnole 

Plus de 10.000 personnes ont manifesté dimanche à Gérone (nord-est de l'Espagne) contre le projet de ligne à très haute tension (THT - 400.000 volts) transpyréenne franco-espagnole, a constaté un journaliste de l'AFP. 

Le nombre de participants était de 12.000 selon les organisateurs et de 10.000 selon la police.

1.500 d'entre eux étaient français selon la police, 3.000 selon les organisateurs.

Une forte délégation d'élus locaux français de gauche étaient également présents lors de ce rassemblement, organisé sous le slogan "Non à la THT, ni ici ni ailleurs", qui a commencé vers 09H30 GMT dans le centre historique de Gérone.

La musique et la danse de groupes folkloriques catalans ont rythmé le défilé, précédé par un bouc à quatre cornes, présenté comme un exemple de dégénérescence génétique qui pourrait être provoquée par l'émission d'ondes électromagnétiques émises par les THT.

Les pancartes des manifestants reprenaient d'autres mots d'ordre en catalan comme "Assez de mensonges, non à la THT" et "Les affaires d'une minorité sont des dommages pour beaucoup".

Une manifestation similaire avait eu lieu le 1er mars à Perpignan (sud-ouest de la France). Elle avait également rassemblé plus de 10.000 personnes.

Les anti-THT refusent de considérer comme inéluctable la ligne transpyrénéenne catalane, destinée selon ses promoteurs à alimenter en électricité le futur TGV Perpignan-Barcelone, la zone frontalière au sud des Pyrénées et à abaisser le prix de l'énergie.


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