[fessenheim-tn] TR: [rezo-debat] Les médecins et les radiations

Pierre Ackermann piackerm at club-internet.fr
So Nov 18 15:16:15 CET 2007


 

 

Cordialement

Pierre

P Avant d'imprimer cet email, réfléchissez à l'impact sur l'environnement,
merci

  _____  

De : Alain Vérignon [mailto:alain.verignon at free.fr] 
Envoyé : samedi 17 novembre 2007 23:13
À : Rezo-Debat
Objet : [rezo-debat] Les médecins et les radiations 

 

.......et 27 ans plus tard, croyez-vous qu'il en aille autrement en Alsace
et partout ailleurs ?

 

Extrait de "La Gazette Nucléaire" n°33/34 Mars-Avril 1980 page 20

 

ANNEXE 

Les médecins et les radiations 

 

            Le GSIEN de la région Alsace nous a envoyé les résultats de
l'enquête qu'il a effectuée auprès des médecins de leur région. Nous vous
livrons ces réflexions. 

            Début avril 1979, nous avons envoyé aux médecins alsaciens
(Bas-Rhin environ 1500, Haut-Rhin environ 600) un questionnaire destiné à
évaluer les moyens médicaux et hospitaliers prévus pour faire face à un
accident nucléaire à Fessenheim. 

            Nous avons reçu 235 réponses : les médecins bas-rhinois ont
répondu à 9,3 %, les médecins haut-rhinois à 15,2 %. Nous n'avons reçu
aucune réponse de la part des administrations hospitalières et
universitaires. 

            Les médecins qui nous ont répondu estiment, pour la plupart
(plus de 80 %) que leur formation sur les effets biologiques et les
accidents des radiations ionisantes est incomplète, voire pratiquement
nulle. Ils réclament une formation plus poussée, qui pourrait se faire,
selon eux, sous la forme d'EPU (éducation post-universitaire), de FMC
(formation médicale continue) et également sous forme de conférences et
d'articles dans les revues médicales ; certains pensent même que cette
formation devrait être obligatoire. 

            Il est à noter que sur ces 235 médecins, 8 seulement ont eu à
soigner des malades présentant des troubles dus à une radiation ou à une
contamination (il s'agissait, semble-t-il, d'irradiations thérapeutiques). 

            En cas de déclenchement du plan ORSEC-RAD, seulement 8,6 % des
médecins penseraient à procéder au lavage des malades, et plus de 70 % ne
sauraient quels soins leur apporter. 

            Presque unanimement, ils déclarent qu'ils ne disposent d'aucun
matériel pour départager les personnes irradiées des contaminées et nombreux
sont ceux qui demandent quelle est la différence. 

            La moitié des médecins enverrait les malades au centre
hospitalier le plus proche, alors que les médecins hospitaliers déclarent
que leurs services sont déjà surchargés en temps normal ; l'autre moitié,
soit ne sait pas où les envoyer, soit attendrait l'avis des autorités
(seulement 2,6 %). 

            Par ailleurs, ne disposant d'aucun moyen de protection
personnelle, ni de moyens d'intervention médicale suffisants pour se mettre
au service des malades, 67 % avouent qu'ils se verraient contraints de fuir
avec la population. 

            En ce qui concerne le questionnaire destiné aux médecins
hospitaliers, nous avons eu 53 réponses de provenances très variées
(cliniques privées, centres hospitaliers universitaires et régionaux,
centres hospitaliers spécialisés ... Professeurs agrégés, chefs de clinique,
assistants, etc.). 

            Les médecins qui nous ont répondu n'ont pas de lit à leur
disposition pour le traitement des personnes irradiées (sauf éventuellement
un lit d'isolement à la Clinique Dermatologique de Strasbourg). 

            La plupart des services ne pourraient libérer qu'un très petit
nombre de lits et ne sauraient que faire des malades qui les occupaient. Ils
ne disposent d'aucun abri, ni de matériel de détection ou de décontamination
des personnes et des locaux, ni de personnel (sauf le personnel habituel du
service qui serait « encore là ») pour faire face à de telles circonstances.
Ils ne savent pas où évacuer leurs malades si l'autorité déclarait leur
secteur à évacuer. 

D'autres problèmes ont été soulevés par les médecins, entre autres: 

- que faire des malades du Centre Hospitalier spécialisé de Rouffach
(environ un millier de personnes à 20 km de Fessenheim) ? 

NB - Le plan particulier d'intervention prévoit d'utiliser 700 lits dans cet
établissement. 

- alimentation, médicaments et transport des malades 

- protection du personnel chargé de transporter les malades 

- stockage et décontamination du linge 

- etc. 

De tout ceci il ressort que les médecins se reconnaissent mal formés et peu
préparés à faire face à une éventuelle catastrophe à la centrale nucléaire
de Fessenheim. Les médecins qui nous ont répondu semblent très concernés par
ces lacunes et demandent une formation plus adaptée pendant les études
médicales et ont l'air d'être prêts à se mettre à jour par la suite. 

 

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