[fessenheim-tn] COM. PRESSE - ANNULATION DU DEBAT PUBLIC SUR L'EPR

Philippe Philippe
Mo Okt 17 15:49:11 CEST 2005


Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations
Site internet : www.sortirdunucleaire.fr

Communiqué de presse du lundi 17 octobre 2005
Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l'annulation du Débat public... et
de la construction de l'EPR.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" se félicite de la décision de la Commission
du Débat public d'annuler la séance d'ouverture du Débat sur le réacteur
nucléaire EPR, prévue le 19 octobre à Cherbourg.
 
En effet, ce "débat" est entaché par la censure et l'opacité :
>  
> - censure de la contribution écrite du  Réseau "Sortir du nucléaire",
> - refus de l'Etat de déclassifier le Document confidentiel défense qui
> reconnaît la vulnérabilité  de l'EPR face à un crash suicide.
> - par  ailleurs, faut-il le rappeler, la décision de construire l'EPR a été
> prise par EDF et votée par les parlementaires avant même le débat  public qui
> est donc une parodie de démocratie.

 Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande conjointement :
>  
>  - à la Commission du Débat public d'assumer jusqu'au bout sa décision
> courageuse en annulant totalement et  définitivement (*) le "débat public" sur
> l'EPR.
> - à l'Etat,  actionnaire à 100% de l'entreprise EDF, d'annuler la décision de
> construire le réacteur EPR

Face à la montée du prix de l'énergie et au réchauffement climatique, la
seule voie d'avenir est de mener de front trois chantiers majeurs :
>  
> - efficacité énergétique
> - économies d'énergie
> - développement massif des énergies renouvelables.
> 
Le nucléaire, qui ne permet en rien de répondre aux problèmes majeurs
auxquels est confrontée la planète, aggrave la situation en ajoutant ses
propres problèmes : risques d'accidents, déchets radioactifs,
prolifération... 
 
Contact presse : 06 64 100 333.
 
(*) Le 5 janvier 2004, la commission du Débat public sur la "super rocade"
bordelaise démissionnait, la décision ayant été prise par l'Etat avant le
Débat, comme aujourd'hui pour l'EPR.


Agence France Presse (AFP)

Débat public sur le nouveau réacteur nucléaire EPR : 1ère réunion annulée

17/10/2005 - AFP - La première réunion du débat public sur le nouveau
réacteur à eau sous pression (EPR), qui devait se tenir le 19 octobre à
Cherbourg, a été annulée, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs, la
Commission particulière du débat public (CPDP).
"La réunion du 19 octobre à Cherbourg est annulée", a annoncé la CPDP sur
son site internet, sans plus de détail. Aucun responsable ne pouvait être
joint au téléphone lundi matin.
Les 23 réunions publiques, prévues pendant quatre mois (19 octobre 2005 au
18 février 2006) dans toute la France devaient permettre de traiter
notamment quatre grands thèmes liés à l'EPR : la politique industrielle, les
besoins en électricité, l'impact socio-économique et la maîtrise des
risques.
Avant même l'ouverture des débats, la plupart des organisations
anti-nucléaires avaient fait savoir qu'elles refuseraient d'y participer en
dénonçant un manque de transparence du gouvernement et des industriels.
Le réseau "Sortir du nucléaire" a en effet contesté le fait que sa
contribution au cahier collectif, qui servira de support aux débats, ait été
censurée parce qu'elle faisait référence à un document classé "confidentiel
défense qui montre la vulnérabilité de l'EPR face à un crash (d'avion)
suicide".
"Sortir du nucléaire" avait donc refusé de participer au débat, tout comme
cinq organisations écologistes (Greenpeace, France Nature Environnement, Les
Amis de la Terre, Agir pour l'Environnement et Réseau action climat). Ces
dernières estimaient inutile "un débat n'apportant pas toutes les réponses
aux citoyens". Les Verts avaient aussi considéré qu'il était "assez vain" de
participer au débat public.
Le réacteur EPR, un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens
et Areva, est destiné à prendre progressivement le relais des 58 réacteurs
qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises. En France,
un premier exemplaire doit entrer en fonctionnement en 2012 à Flamanville
(Manche).
 

Communiqué de presse du 17 octobre 2005
de Global Chance (association de scientifiques)
et du GSIEN (Groupement de scientifiques pour l¹information sur l¹énergie
nucléaire)

Dans le cadre des deux débats organisés par la Commission Nationale du Débat
Public (CNDP) relatifs, l'un à l'implantation d'un réacteur nucléaire EPR à
Flamanville et l'autre à la gestion des déchets et matières nucléaires, le
Gouvernement a adressé une réponse négative à la demande d'expertise
indépendante complémentaire sur la question de la sécurité des installations
et activités nucléaires, et de sa protection par le "secret défense",
formulée à l'initiative de la CNDP.
Devant cette "fin de non recevoir", la plupart des associations
environnementales porteuses d¹interrogations et inquiétudes légitimes de nos
concitoyens ont annoncé leur décision de ne plus participer à ces débats.
Le refus d'information des pouvoirs publics comme le départ de ces
protagonistes essentiels du débat vident de sens et d'utilité la poursuite
des débats.
Nous avons jusqu'ici participé activement en tant qu'experts indépendants à
la préparation de ces débats comme à leurs premières manifestations dont
nous avons vivement apprécié l¹organisation et la qualité.
Nous portons aussi à l¹actif de la CNDP une avancée sur la levée du secret
industriel. En effet, par une convention signée entre elle, EDF et le GSIEN,
il a été possible de consulter des parties du rapport provisoire de sûreté
de l'EPR et d'avoir des réunions de travail avec les spécialistes d'EDF, de
l'IRSN et de la DGSNR.
C'est pourquoi ce refus d'expertise complémentaire sur les risques nous
interpelle, car rien ne le justifie. Nous décidons, donc, devant ce
"blocage" du dialogue par décision gouvernementale, d'interrompre toute
participation à ces débats.

Signataires : 

Benjamin Dessus, Bernard Laponche, experts de Global Chance,
Yves Marignac, directeur de WISE-Paris,
Monique Sené, Raymond Sené, experts du GSIEN
Michèle Rivasi, fondatrice de la  CRII-RAD
Pierre Barbey et David Boilley, conseillers scientifiques de l¹ACRO

Communiqué de presse de l¹ACRO du 17 octobre 2005
(Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l¹Ouest)

Débat sur l¹EPR : le secret est inacceptable

Comme de nombreuses autres associations, l¹ACRO se retire du débat sur l¹EPR
suite au refus des autorités d¹assurer la tansparence en terme de sûreté
nucléaire, alors que dans d¹autres pays ces informations sont accessibles.
Il nous parait indispensable d¹éclairer pleinement le citoyens (et en
particulier les populations riveraines d¹installations nucléaires) sur la
globalité et l¹exhaustivité des risques ­ y compris les risques externes ­
auxquels ils seront confrontés au quotidien.

L¹ACRO s¹est donné pour mission de permettre à chacun de peser sur les choix
technoscientifiques liés au nucléaire. C¹est à ce titre, qu¹elle s¹est
engagée dans les débats publics lancés par la Commission Nationale de Débat
Publique sur les sujets sensibles des déchets nucléaires et du projet de
réacteur EPR. L¹association a participé à plusieurs tables rondes et a
produit des « cahiers d¹acteurs » comme contribution pour alimenter les
réflexions, conformément à notre démarche associative et citoyenne
habituelle. Sans pourtant être dupe sur la portée réelle de ces débats, nous
pensons que toute occasion est bonne à prendre pour tenter d¹aller vers plus
de démocratie participative, c'est-à-dire une démocratie réelle impliquant
les citoyens dans tous les processus de décision et le plus en amont
possible.

Déjà inquiète à l¹origine par la précipitation d¹EdF à lancer ses appels
d¹offre, certaines déclarations gouvernementales et le vote du parlement sur
le choix de l¹EPR antérieurement à l¹ouverture des débats publics, l¹ACRO
constate aujourd¹hui que le secret est opposé pour l¹accès à certaines
sources d¹informations. Le nucléaire continue d¹être un monde à part à la
fois quant à la gestion des risques mais aussi quant à la possibilité pour
des citoyens de porter un regard indépendant sur cette maîtrise des risques..
Ce n¹est malheureusement pas nouveau et l¹incapacité de nos gouvernants à
sortir de leurs tiroirs le projet de loi sur la transparence nucléaire en
est une illustration.

Dans ces conditions, l¹ACRO vient de décider de se retirer officiellement de
son engagement à participer aux débats publics. Les membres de notre
association pourront continuer à être présents s¹ils le souhaitent mais ils
ne s¹y exprimeront qu¹à titre personnel. Nous avons apprécié la qualité de
nos relations avec les CPDP et constaté que leur volonté de mener un réel
débat public et citoyen est entière. Mais force est de constater une fois de
plus qu¹il y a « un Etat dans l¹Etat » qui est peu démocratique.


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