[fessenheim-fr] COMMUNIQUÉ DE PRESSE COMMUN de l'association Stop Fessenheim et du CSFR

Klaus Schramm klausjschramm at t-online.de
Di Okt 1 15:19:01 CEST 2019


Sujet : 	COMMUNIQUÉ DE PRESSE COMMUN de l'association Stop Fessenheim et
du CSFR
Date : 	Tue, 1 Oct 2019 08:27:20 +0200
De : 	Stop Fessenheim <stopfessenheim at gmail.com>

*COMMUNIQUÉ DE PRESSE COMMUN*
*de l'association Stop Fessenheim et du CSFR (Comité pour la Sauvegarde
de Fessenheim et de la plaine du Rhin)*

EDF vient de transmettre enfin au Ministre chargé de la transition
écologique et solidaire, ainsi qu’à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, la
demande officielle de mise à l’arrêt définitif des deux réacteurs de la
centrale nucléaire de Fessenheim, que chacun sait désormais grabataire.

Si les associations Stop Fessenheim et le CSFR s'en réjouissent, elles
tiennent aussi à exprimer leurs interrogations, voire leur colère, quant
aux  conditions de cette fermeture.

En effet , une lecture attentive du communiqué de presse d’EDF permet de
comprendre que l’exploitant est en voie de réussir__un coup de maître :
_faire payer par le contribuable l’électricité non produite par
Fessenheim_… et ce _jusqu’en 2041_. C’est à dire jusqu’à ce que la
vieille centrale, construite pour durer 30 ans, ait atteint l’âge de 64
ans ! *Le Grand Electricien aurait-il réussi à flouer à ce point l’Etat
Français ? *

Depuis 1977 pour le premier, 1978 pour le second, ces deux réacteurs PWR
prototypes ont fonctionné cahin caha, avec de nombreuses périodes
d’arrêt dues à des incidents, dont certains fort inquiétants. Dans la
nuit du 26 au 27 décembre 2009, l’Alsace a même frôlé l’accident majeur
lors de la perte de contrôle du refroidissement d’un réacteur. En 2012,
François Hollande avait annoncé la fermeture de ces réacteurs en raison
de leur dangerosité, liée à leur grand âge, et Ségolène Royal avait même
tenté de lier le sort de cette centrale grabataire à celui de l’EPR,
toujours mort-né. Depuis, la date n'a cessé d'être repoussée, en dépit
de problèmes graves.

A l'heure actuelle,

     1) La centrale de Fessenheim ne remplit pas les conditions de
     passage d’une 4ème visite décennale. Ceci signifie qu’en aucun cas
     l’ASN ne pourrait valider une exploitation au-delà de 2020 pour le
     réacteur 1 et de 2022 pour le réacteur 2.
     2) EDF a décidé de ne pas respecter les critères post-Fukushima et a
     mis l’ASN devant le fait accompli de son renoncement à installer les
     DUS (diesels d’ultime secours) pourtant exigés depuis 2012. Il
     s’ensuit que depuis le 31 décembre 2018, Fessenheim aurait dû être
     mise à l’arrêt par l’ASN si celle-ci n’avait pas, entretemps, cédé à
     l’exploitant.
     3) Les trois générateurs de vapeur du réacteur n°2 présentent
     d’importants défauts de soudure, et ceci est particulièrement grave
     sur le GV n°335 : des soudures de mauvaise qualité sur des aciers
     trop carbonés, ça peut mener à la catastrophe !
     4) Et bien d’autres problèmes subsistent : voir à ce sujet
     https://stop-fessenheim.org/?page_id=8

*Malgre tous ces faits, EDF veut faire croire à une fermeture
“anticipée” qui lui serait imposée „pour des raisons politiques“ ! Et
après avoir réussi à faire gober la pilule à nos politiciens, elle
voudrait en convaincre l’opinion publique. *
**
Ne nous laissons pas faire ! Les associations s'insurgent contre le fait
de faire payer au contribuable la facture des errements d'EDF et ce,
répétons-le, jusqu'en 2041, alors que les sommes promises à
l'électricien pourraient être utilement employées pour financer
l'isolation des logements, le développement des énergies renouvelables
et la transition énergétique.
Rappelons que c'est grâce à leur lutte transfrontalière que les citoyens
des deux côtés du Rhin avaient réussi à empêcher la construction de 12
réacteurs sur les 14 qui étaient alors prévus entre Bâle et Lauterbourg.
Ont ainsi été évités les 2 réacteurs de Kayserhaugst, les 4 réacteurs de
Breisach puis de Wyhl, les 4 de Gertstheim, et aussi 2 autres à
Gambsheim ainsi que 2 à Lauterbourg (pour lesquels les zones de lignes
THT existent toujours) et bien sûr les réacteurs n°3 et 4 qui étaient
déjà programmés à Fessenheim.

Plusieurs années encore les citoyens devront poursuivre leur lutte
contre la centrale de Fessenheim : car, après la mise à l’arrêt
définitif des deux réacteurs, le combustible (toujours radioactif !)
restera stocké dans les deux piscines. Or, celles-ci ne sont protégées
ni contre le risque terroriste, ni contre une chute d’aéronef… et ceci
bien que l’aérodrome de Bremgarten se situe juste en face, à 3 Km ! Le
risque nucléaire ne sera écarté que lorsque, enfin, tout élément et
toute installation nucléaires auront été définitivement retirés.







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