[Fr-diffusion] Fwd: Fw: Les fondations Rockefeller et Ford derrière le Forum social mondial : quand le militantisme antilibéral est financé par des fondations privées pro-libérales... !!!

andrea duffour andreaduffour at gmail.com
Mar 16 Aou 00:22:43 CEST 2016


---------- Message transféré ----------
De : "MELUSINE (m)" <claire.melusine at orange.fr>
Date : 13 Aoû. 2016 13:16
Objet : Fw: Les fondations Rockefeller et Ford derrière le Forum social
mondial : quand le militantisme antilibéral est financé par des fondations
privées pro-libérales... !!!
À : "mel nerim" <claire.melusine at orange.fr>
Cc :


----- Original Message -----
*From:* Bruno DRWESKI <drweski.bruno at orange.fr>
*To:* Bruno Drwęski <bruno.drweski at wanadoo.fr>
*Sent:* Saturday, August 13, 2016 12:41 AM
*Subject:* Les fondations Rockefeller et Ford derrière le Forum social
mondial : quand le militantisme antilibéral est financé par des fondations
privées pro-libérales... !!!

Le libéralisme interventionniste, le néoconservatisme, n'a pas d'autre
moyen d'influence les choses que de pervertir de l'intérieur tous les
courants et idéologies authentiques et authentiquement populaires ...


Les fondations Rockefeller et Ford derrière le Forum social mondial : quand
le militantisme social est financé par des fondations privées
Par Prof Michel Chossudovsky
<http://www.mondialisation.ca/author/michel-chossudovsky>
Mondialisation.ca, 12 août 2016



*Cette année, le Forum social mondial se tient à Montréal. Le FSM réunit
des militants sociaux engagés, des collectifs contre la guerre et des
intellectuels de renom.  La plupart des participants ignorent que le FSM
est financé par des fondations privées dont Ford, Rockefeller, Tides et
consorts. Ce financement est en grande partie versé aux organisateurs du
FSM sous la gouverne de son Conseil international. Cette question a été
soulevée à maintes reprises par des organisations progressistes et des
militants du FSM : on ne peut lutter contre les élites du néolibéralisme et
du nouvel ordre mondial et s’attendre en même temps à ce qu’elles financent
nos activités!*



<http://www.globalresearch.ca/wp-content/uploads/2016/08/Financement-Forum.png>





Le Forum social mondial, dont le thème est « *Un autre monde est
nécessaire, ensemble il devient possible!* », a vu le jour en 2001 lors de
la tenue du tout premier forum à Porto Alegre, au Brésil.





Depuis sa création en 2001, le FSM est considéré comme un groupe de
coordination internationale représentant des organismes populaires de la
base déterminés à lutter contre la mondialisation. Son but déclaré est de
remettre en cause le capitalisme d’entreprise et le modèle économique
néolibéral dominant. Lors de sa réunion inaugurale, le Forum social mondial
s’est défini comme une contre‑offensive au Forum économique mondial (FEM),
qui réunit annuellement des dirigeants d’entreprise et des politiciens à
Davos, en Suisse. Le FSM de 2001 à Porto Alegre s’est tenu en même temps
que le FEM à Davos.





Le FSM a certes de nombreuses réalisations importantes à son actif,
attribuables en grande partie à la détermination des militants de terrain,
sauf que la direction centrale du FSM, au lieu de s’opposer efficacement
aux élites du nouvel ordre mondial, sert plutôt leurs intérêts corporatifs
(souvent involontairement). C’est que le financement corporatif est devenu
un moyen de coopter le FSM. Le FSM a accompli deux grandes réalisations :
sa participation en février 2003 à la protestation mondiale contre la
guerre menée par les USA en Irak, et son soutien aux mouvements et aux
gouvernements progressistes, notamment en Amérique latine.





Par contre, lors du FSM de 2013 à Tunis, la déclaration finale était en
principe *favorable à « l’opposition syrienne » soutenue par les USA*. De
même, le Groupe islamique des combattants libyens (LIFG), qui aurait
prétendument dirigé le « *printemps arabe* » contre le gouvernement de
Mouammar Kadhafi, a été tacitement confirmé comme une force
révolutionnaire. *Plusieurs ateliers sur la Libye louangeaient
l’intervention militaire occidentale.* Un atelier intitulé «* transition de
la Libye vers la démocratie* » portait sur la question à savoir si la Libye
s’en tirait mieux sans Kadhafi.





*Financer la dissidence*



*Dès ses tout débuts en 2001, le Forum social mondial a été financé par des
gouvernements et des fondations privées, dont la Ford Foundation, qui a des
liens avec les services secrets étasuniens*. Le mouvement altermondialiste
s’oppose à Wall Street et aux géants du pétrole du Texas contrôlés par
Rockefeller et consorts. Pourtant, les fondations et les organismes de
bienfaisance de Ford, Rockefeller et consorts accordent de généreuses
contributions aux réseaux anticapitalistes progressistes et aux
environnementalistes (opposés à Wall Street et aux géants du pétrole), dans
l’espoir de finir par pouvoir les encadrer et coordonner leurs diverses
activités.





*Les mécanismes de la « fabrication de la dissidence »* opèrent dans un
environnement manipulable, par la coercition et la cooptation subtile d’un
petit nombre de personnes qui comptent au sein des « *organisations
progressistes* » comme les coalitions contre la guerre, les groupes
environnementalistes et le mouvement altermondialiste. Bien des dirigeants
de ces organisations ont dans un certain sens trahi leur base populaire.





*Les corporations financent la dissidence pour mieux la contrôler.*



*La Ford Foundation (qui a des liens avec la CIA) a fourni des fonds au FSM
pendant ses trois premières années d’existence* dans le cadre de son
programme axé sur le « *renforcement de la société civile mondiale* ».
Lorsque le FSM s’est tenu à Mumbai en 2004, le comité organisateur indien a
décliné l’offre de soutien de la Ford Foundation. Mais cela n’a pas en soi
modifié les liens du FSM avec les donateurs. Lorsque la Ford Foundation
s’est retirée officiellement, d’autres fondations se sont positionnées.





Le FSM dispose de plusieurs sources de financement, dont celui d’un
consortium de fondations privées sous la tutelle consultative du
réseau *Engaged
Donors for Global Equity (EDGE). *Ce réseau, auparavant connu sous le nom
de *The Funders Network on Trade and Globalization (FTNG)*, joue un rôle de
premier plan dans le financement des FSM successifs. Depuis le tout premier
Forum en 2001, il a le statut d’observateur au Conseil international du FSM.




<http://www.globalresearch.ca/wp-content/uploads/2016/08/Rockefeller.png>En
2013, *Tom Kruse*, le représentant du *Rockefeller Brothers Fund*, a
co‑présidé le comité de programmation de EDGE. Au *Rockefeller Brothers
Fund*, Kruse était responsable de la « *gouvernance mondiale* » relevant du
programme « *Pratique démocratique* ». Les subventions accordées aux ONG
par le *Rockefeller Brothers Fund* sont approuvées en vertu du
programme « *Renforcement
de la démocratie à l’intérieur de la gouvernance mondiale* », qui est en
grande partie comparable à ce que propose le département d’État des USA.





Un représentant de la *Open Society Initiative for Europe* siège
actuellement au conseil d’administration de EDGE. C’est pareil pour le *Wallace
Global Fund*. La spécialité de ce dernier est de soutenir les ONG «
*traditionnelles* » et les « *médias alternatifs *» comme Amnistie
Internationale et *Democracy Now* (qui appuie la candidature d’Hillary
Clinton à la présidence des USA). Plusieurs membres du c.a. de EDGE
représentent cependant des fondations familiales ou non privées ayant une
vocation sociale (voir ci‑dessous).







<http://www.globalresearch.ca/wp-content/uploads/2016/08/Screen-Shot-2016-08-10-at-12.47.22.png>











Dans un de ses documents-clés (2012) intitulé *Funders Network Alliance In
Support of Grassroots Organizing and Movement-Building*
<http://www.edgefunders.org/wp-content/uploads/2012/01/FundersNetworkAllianceOverview.pdf>
(le
lien n’est plus disponible), EDGE reconnaît soutenir des mouvements sociaux
qui remettent en cause le « *fondamentalisme du marché néolibéral* », dont
le Forum social mondial, créé en 2001 :



« *Du soulèvement zapatiste au Chiapas (1994) et la bataille de Seattle
(1999) à la création du Forum social mondial à Porto Alegre (2001), les
années TINA (*There is no alternative*) de l’ère Reagan et Thatcher ont
fait place à la conviction croissante qu’un « *autre monde est possible* ».
Les contre‑sommets, les campagnes internationales et les forums sociaux
fournissent des espaces de discussion essentiels pour présenter clairement
les luttes locales, partager des expériences et des analyses, développer un
savoir‑faire et échafauder concrètement une solidarité internationale parmi
les mouvements progressistes prônant la justice sociale, économique et
écologique.* »



Sauf qu’il y a une contradiction évidente : un autre monde ne peut être
possible lorsque la campagne contre le néolibéralisme est financée par une
alliance de donateurs privés fermement attachés au néolibéralisme et au
programme militaire des USA et de l’OTAN.



<http://www.globalresearch.ca/wp-content/uploads/2013/05/edgefoundation.jpg>Voici
le communiqué de EDGE à propos du FSM de Montréal. Les donateurs financent
non seulement les activités, mais influencent aussi la structure du Forum
établie à Puerto Alegre en 2001 et qui consiste à proposer une mosaïque
décentralisée et dispersée d’ateliers « *bricolés* ».







<http://www.globalresearch.ca/wp-content/uploads/2016/08/Screen-Shot-2016-08-09-at-08.56.54.png>



<http://www.globalresearch.ca/wp-content/uploads/2016/08/Screen-Shot-2016-08-09-at-09.00.03.png>







En ce qui concerne le FSM de Montréal, le consortium des donateurs (EDGE)
vise les fins suivantes :



« *(…) de créer un espace multidimensionnel rassemblant les bailleurs de
fonds et les divers partenaires du mouvement (organisateurs, *leaders*
d’opinion et intervenants), de façon à parvenir à une certaine
harmonisation en favorisant une compréhension commune des visions, des
valeurs, des principes et des voies d’une “transition juste.”* »  (Voir
http://edgefunders.org/wsf-activities/)



Cette « *transition juste* » implique que *le militantisme social devra se
conformer à une « vision commune » avec les fondations privées,
c’est-à-dire en ne faisant rien qui puisse de façon significative nuire aux
structures de l’élite du capitalisme mondial.* Du point de vue des
donateurs privés, « *investir dans le FSM* » constitue une entreprise
rentable (déductible d’impôt). On s’assure ainsi que le militantisme
demeure dans les limites du « *dialogue constructif* » et de la «* critique* »,
par opposition à la confrontation. Toute dérogation se traduit aussitôt par
une réduction du financement des donateurs :



« *Tout ce que la fondation [Ford] a fait doit être considéré comme un
effort pour “*faire du monde en endroit sûr pour le capitalisme*”, comme
lorsqu’elle réduit les tensions sociales en consolant les affligés, en
offrant une soupape de sécurité aux gens en colère et en améliorant le
fonctionnement du gouvernement.* » (McGeorge Bundy, conseiller en sécurité
nationale auprès des présidents John F. Kennedy et Lyndon Johnson
(1961‑1966), président de la Ford Foundation de 1966 à 1979.)



Les limites de la dissidence sociale sont ainsi déterminées par la « *structure
de gouvernance* » du FSM, qui a été tacitement convenue avec les bailleurs
de fonds lorsque le FSM a vu le jour en 2001.





*« Pas de dirigeants »*



Le FSM n’a pas de dirigeants. Tous ses événements sont « *auto‑organisés* ».
Le débat et le militantisme relèvent d’un « *espace ouvert* ». (Voir
Francine Mestrum, *Le Forum social mondial et sa gouvernance : le monstre à
cent têtes*, CADTM, 26 avril 2013, http://www.cadtm.org/Le-
Forum-social-mondial-et-sa.) Cette structure compartimentée est un obstacle
à l’organisation d’un mouvement de masse significatif exprimé avec clarté.





*Comment réprimer efficacement la dissidence populaire contre le
capitalisme mondial?*



Veillez à ce que ses dirigeants puissent être facilement cooptés et que les
simples membres ne créent pas des « *formes de solidarité internationale
parmi les mouvements progressistes* » (pour reprendre les termes exacts de
EDGE) qui, d’une quelconque manière, pourraient miner les intérêts du
capital corporatif. La mosaïque d’ateliers distincts, l’absence relative de
séances plénières, la création de divisions au sein et entre les mouvements
sociaux, sans oublier l’absence d’une plateforme cohérente et unifiée
contre les élites corporatives de *Wall Street* et contre la fausse « *guerre
mondiale contre le terrorisme *» commanditée par les USA, dont on s’est
servi pour justifier les « *interventions humanitaires reposant sur la
responsabilité de protége*r » (Afghanistan, Syrie, Irak, Libye, Ukraine,
etc.), en sont l’illustration.





L’objectif du programme corporatif est la « *fabrication de la dissidence *».
*Les « limites de la dissidence » sont fixées par les fondations et les
gouvernements,* qui en fin de compte financent cette tribune coûtant des
millions de dollars. Le financement est double :



1. Financement de base du secrétariat du FSM et des coûts du Forum.

2. Bon nombre des ONG présentes au Forum reçoivent des fonds des donateurs
et/ou un soutien gouvernemental.

3. Le FSM de Montréal reçoit aussi un financement du gouvernement du Canada
et du gouvernement provincial du Québec.



Ce qui finit par prévaloir, c’est *une forme de dissidence qui ne menace
pas le nouvel ordre mondial*. Les participants au FSM qui proviennent de la
base sont souvent induits en erreur par les dirigeants. *Les militants qui
ne souscrivent pas au consensus du FSM finiront par être exclus* :



« *En fournissant un financement et un cadre politique aux nombreuses
personnes soucieuses et dévouées qui travaillent dans le secteur à but non
lucratif, la classe dominante arrive à coopter leurs dirigeants au
détriment de la base populaire, (…) et parvient à rendre le financement, la
comptabilité et l’évaluation si coûteux en temps et en argent, qu’il
devient pratiquement impossible de s’occuper de justice sociale dans de
telles conditions.* » (Paul Kivel, *You Call this Democracy, Who Benefits,
Who Pays and Who Really Decides*, 2004, p. 122.)



« *Un autre monde est nécessaire* » demeure tout de même un concept
important, qui exprime bien la lutte des mouvements populaires contre le
capitalisme mondial, de même que la mobilisation de milliers de militants
engagés qui participent actuellement au FSM 2016 à Montréal. Le
militantisme est manipulé. « *Un autre monde est nécessaire* », mais ne
peut être possible sous les auspices du FSM qui, depuis les tout débuts,
est financé par le capitalisme mondial et organisé de concert avec ses
donateurs privés et gouvernementaux.





La question importante que les militants de Montréal doivent se poser est
celle‑ci :



*Est-ce possible de bâtir « *une alternative *» au capitalisme mondial, qui
remet en cause l’hégémonie des Rockfeller de ce monde tout en demandant aux
Rockfeller de ce monde de payer la facture?*



Nous appelons les participants au Forum social mondial (FSM) de Montréal à
soulever cette question et à en débattre : l*a campagne contre le
néolibéralisme est financée par des fondations privées (et des
gouvernements) qui sont fermement attachées non seulement aux principes du
néolibéralisme, mais aussi au programme militaire mené par les USA et
l’OTAN.*





Pourquoi financeraient-ils des organisations qui mènent une campagne active
contre la guerre et la mondialisation? Poser la question, c’est y répondre.





*Michel Chossudovsky *



Article original en anglais :


<http://www.globalresearch.ca/rockefeller-ford-foundations-behind-world-social-forum-wsf-the-corporate-funding-of-social-activism/5540552>



*Rockefeller, Ford Foundations Behind World Social Forum (WSF). The
Corporate Funding of Social Activism
<http://www.globalresearch.ca/rockefeller-ford-foundations-behind-world-social-forum-wsf-the-corporate-funding-of-social-activism/5540552>,
*publié le 10 août 2010.



*Traduit par Daniel pour Mondialisation.ca*


La source originale de cet article est Mondialisation.ca


Copyright © Prof Michel Chossudovsky
<http://www.mondialisation.ca/author/michel-chossudovsky>,
Mondialisation.ca, 2016


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