[Fr-diffusion] [Swiss-info] Pour un changement radical de la politique fiscale suisse !
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Mer 10 Fév 11:59:42 CET 2010
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Signez le manifeste fiscal pour la justice fiscale !
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Manifeste fiscal <http://www.manifeste-fiscal.ch/>
*Pour que la justice fiscale remplace l'évasion fiscale et le dumping
fiscal*
Une société à vocation écologique et sociale doit disposer d'un régime
fiscal équitable et de recettes fiscales suffisantes. D'importants
aspects de la politique fiscale suisse vont à l'encontre de cet
objectif. En effet, le système fiscal suisse permet, voire facilite,
l'évasion fiscale à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières
helvétiques. La concurrence fiscale, le dumping fiscal et les niches
fiscales servent les intérêts des riches et des entreprises
multinationales. En revanche, les consommateurs et les salariés
acquittent une part croissante des prélèvements fiscaux. C'est pourquoi
nous voulons une réorientation de la politique fiscale.
La place financière suisse profite de cette politique ; elle s'est
spécialisée dans l'évasion fiscale et la fraude fiscale. Elle continue
d'attirer les capitaux en fuite, qu'ils proviennent des pays
industrialisés ou des pays en développement, alors que ces derniers en
particulier auraient urgemment besoin des sommes dont ils sont ainsi
privés. Le lobby financier présente la compétition fiscale nationale et
internationale comme une nécessité, favorisant ainsi les attitudes
égoïstes et minant la solidarité. C'est pourquoi nous voulons une
réorientation de la politique fiscale.
Nous voulons de nouvelles dispositions constitutionnelles permettant
d'établir une politique fiscale équitable, sociale et durable, et
d'interdire toute disposition favorisant l'évasion fiscale ou la fraude
fiscale, en Suisse comme à l'étranger.
*En termes de politique étrangère, nous voulons que*
* La Suisse soutienne activement les initiatives internationales
visant à lutter contre l'évasion fiscale des entreprises et des
particuliers;
* La Suisse s'engage à taxer les sociétés multinationales de manière
appropriée et soutienne le lancement d'impôts internationaux de solidarité.
*Pour un système fiscal plus équitable en Suisse, nous voulons*
* la suppression de la distinction entre l'évasion fiscale et la
fraude fiscale.
* l'échange automatique d'informations avec les autorités fiscales
de tous les Etats de droit démocratiques.
* un renforcement des modes d'imposition qui contribuent à la
redistribution des richesses, à l'instar des impôts sur les gains en
capitaux, des impôts sur les successions et des impôts progressifs.
* l'abolition des privilèges fiscaux choquants accordés aux sociétés
holding, aux sociétés de domicile, aux sociétés d'administration et
l'abolition des taxations forfaitaires (« forfaits fiscaux »).
* un droit fiscal simplifié et une transparence accrue.
* une harmonisation des impôts cantonaux sur les revenus, la fortune
et sur les entreprises.
* la mise en œuvre d'un système de taxation basé sur le principe de
capacité économique, tel qu'il figure dans la Constitution.
Les signataires de ce manifeste s'engagent en faveur d'une réorientation
de la politique fiscale menant à davantage de justice fiscale. Ils
examinent tous les moyens possibles d'atteindre les objectifs énoncés
ci-dessus, y compris le lancement d'une initiative populaire.
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Communiqué de la coalition du 3 février
Vol de données bancaires : Les autorités suisses doivent faire le
ménage chez elles plutôt qu’attiser l’indignation
Le coalition à l’origine du manifeste fiscal, initié par la Déclaration
de Berne, le Denknetz et Attac a publié le communiqué de presse
ci-dessous suite à la polémique liée au vol de données bancaires.
Les affaires de vol de données bancaires sont montées en épingle afin
d’entretenir au sein de la population une atmosphère de défiance à
l’égard des pays voisins. Pourtant, la balle est dans le camp de la Suisse.
Le Conseil fédéral et le parlement doivent enfin se distancier d’une
politique favorisant l’évasion fiscale. L’évasion fiscale est illégitime
: elle empêche la collectivité de disposer des moyens nécessaires pour
financer le système de santé, les écoles et des infrastructures
publiques de qualité. Elle encourage l’avidité, l’inégalité et les
pratiques illicites.
Le meilleur moyen de lutter efficacement contre l’évasion fiscale est
l’échange automatique d’information avec les autorités fiscales d’Etats
de droit démocratiques. Ce n’est qu’en s’engageant activement sur cette
voie et en faveur d’une collaboration fiscale internationale que des
affaires de vol de données bancaires semblables à celles qui défraient
la chronique de ces derniers mois pourront être efficacement évitées.
*La coalition à l’origine du manifeste fiscal est convaincue à ce propos
des éléments suivants :*
1. La place financière suisse est condamnée à être prise dans des
scandales fiscaux à répétition, tant que la Suisse ne règle pas le sort
des énormes montants provenant de l’évasion fiscale qui sont déposés sur
des comptes bancaires helvétiques.
2. Il est illusoire de croire qu’il sera possible de régler ce problème
avec des conventions de double impositions (CDI), même si celles-ci sont
conformes aux standards de l’OCDE. Le moyen qui y est prévu pour
réprimer l’évasion fiscale, l’échange d’informations à la demande, est
un instrument peu efficace, simplement parce que les autorités
requérantes ne disposent que dans de rares cas des informations
complexes nécessaires pour obtenir des autorités suisses qu’elles soient
disposées à les renseigner. En outre, l’usage de ces conventions est
limité à quelques pays et elles ne sont mises en vigueur que peu à peu.
Les pays en développement, en particulier, demeurent exclus de ce processus.
3. Il n’y a que l’échange automatique d’informations fiscales avec des
Etats de droit démocratiques qui puisse régler le problème. Dans ce cas,
les banques sont tenues de communiquer aux autorités fiscales étrangères
le nom des personnes qui disposent d’un compte bancaire chez elles. Des
informations supplémentaires peuvent être demandées uniquement dans des
cas suspects et fondés. En outre, il conviendrait d’identifier
clairement les ayants-droits économiques qui se cachent derrière les
structures financières opaques (fondations, trusts, etc.).
4. Le secret bancaire ne doit plus être détourné pour permettre aux
contribuables helvétiques de dissimuler une part de leurs revenus ou de
leur fortune au fisc. Les revenus des salariés sont déclarés aux
autorités fiscales jusqu’au dernier centime par le biais de
l’attestation de salaire, et l’égalité de traitement de tous les
contribuables rend dès lors impérative une déclaration directe des
avoirs bancaires au fisc. De cette façon, les communes, les cantons et
la Confédération profiteraient chaque année de recettes supplémentaires
avoisinant les 5 à 10 milliards de francs, des sommes qui échappent
aujourd’hui à l’impôt du fait de la soustraction fiscale.
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