[fessenheim-tn] (Fwd) Fessenheim : la fermeture en 2016 apparaît de moins en moins probable

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So Jun 16 16:26:56 CEST 2013


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Source : Le Monde

http://lemonde.fr/economie/article/2013/05/06/fessenheim-la-fermeture-

en-2016-apparait-de-moins-en-moins-probable_3171481_3234.html


  Fessenheim : la fermeture en 2016 apparaît de moins en moins
  probable

LE MONDE | 06.05.2013 à 11h47 . Mis à jour le 06.05.2013 à 11h48

Anne Eveno et Pierre Le Hir

Fessenheim est la plus ancienne centrale nucléaire française en
exploitation (depuis 1978). François Hollande s'est engagé à la 
fermer
avant 2016. | AFP/SEBASTIEN BOZON

L'hypothèse que la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) ne
ferme pas d'ici à la fin du quinquennat de François Hollande prend de
plus en plus corps, à mesure que les obstacles à son arrêt
s'amoncèlent. Le dernier en date est financier. Il a été évoqué par 
le
/Journal du Dimanche/ dans son édition du 5 mai. L'heddomadaire a
indiqué qu'EDF, opérateur de la centrale alsacienne, réclamera entre 
5
et 8 milliards d'euros d'indemnisation à l'Etat en cas de fermeture 
du
site fin 2016, conformément à la promesse de M. Hollande.

Interrogée par /Le Monde/, la direction de l'électricien français ne
fait /"aucun commentaire sur ces chiffres" /et assure /"ne pas savoir
d'où ils viennent/". Elle répète que, si la loi l'oblige à fermer
Fessenheim, elle s'y conformera, mais que ses intérêts seront
défendus.

EDF n'a, à l'heure actuelle, déposé aucun dossier de demande
d'indemnisation auprès du délégué interministériel à la fermeture de
Fessenheim, Francis Rol-Tanguy
<http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2013/05/06/francis-rol-
tang
uy-ne-pas-prolonger-les-centrales-au-dela-du-
raisonnable_3171538_3244.
html>.

Mais il n'est pas illogique d'imaginer qu'il le fera, étant donné que
l'arrêt de l'exploitation n'est pas décidé pour des motifs de sûreté.
L'électricien aura beau jeu d'invoquer les coûts qui en résulteront :
moindres bénéfices, pertes liées aux investissements non amortis,
indemnisation des électriciens allemands et suisses qui ont des 
droits
de tirage sur Fessenheim... Tous ces éléments, qui font partie des
modalités de fermeture de la centrale, devront être discutés avec M..
Rol-Tanguy.

Du côté du ministère de l'écologie, ces spéculations sur le niveau de
l'indemnisation, comme sur le calendrier, agacent. /"Tout ça est
largement exagéré. L'indemnisation sera discutée sur la base de la 
loi
de transition énergétique"/, assure au /Monde/ Delphine Batho. La
ministre de l'écologie réitère que /"l'arrêt de Fessenheim aura bien
lieu fin 2016 ou début 2017. Il n'y a pas d'obstacle, ni juridique, 
ni
financier, qui soit incontournable. Le peuple est souverain pour
décider de la politique énergétique, et EDF a dit qu'à partir du
moment où il y aura une loi de transition énergétique, il la
respectera."/ Mme Batho insiste sur le fait que cette fermeture
permettra de faire émerger une /"expertise française dans le domaine
du démantèlement, alors que quelque 400 réacteurs dans le monde vont
être fermés."/

Tout le monde n'est pas pour autant convaincu, y compris dans la
majorité. /"C'est fini, Fessenheim ne fermera pas d'ici à la fin du
quinquennat", pense un élu social/iste, qui y voit plusieurs raisons
:/"Les emplois en jeu, l'opposition farouche de la CGT, la durée des
procédures à mettre en place et, surtout, le manque de volonté
politique"/. Autant d'éléments qui, selon lui, font que /"François
Hollande ne va pas s'encombrer de ce dossier fin 2016 ou début 
2017"/.

***UN CALENDRIER SERRÉ*

M. Rol-Tanguy conteste ce scénario. Pour lui, l'arrêt de la centrale
est toujours d'actualité. /"Tenir cet engagement dans les délais
indiqués par le président de la République reste réaliste et
réalisable"/, assure-t-il.

Il n'empêche. Plus les mois passent et plus le doute s'installe. Car
le calendrier est de plus en plus serré. Si, /"fin 2016 ou début
2017"/, comme le prévoit toujours le gouvernement, la procédure
administrative de mise à l'arrêt définitif de Fessenheim est arrivée 
à
son terme, il sera difficile, pour une nouvelle majorité qui pourrait
être plus favorable à l'atome, de faire machine arrière. Il faudrait
une nouvelle autorisation de création d'installation nucléaire,
nécessitant plusieurs années d'instruction.

En revanche, si la centrale est seulement stoppée -- sans que le
décret de mise à l'arrêt définitif soit encore pris --, il n'y aura
aucun obstacle à son redémarrage.

Le temps est donc compté. /"Il faut deux ans pour que l'exploitant
//prépare son dossier, puis trois ans pour l'instruire, soit un total
de cinq ans"/, a récemment rappelé le président de l'Autorité de
sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet. Ce délai, selon M.
Rol-Tanguy, peut être ramené à /"quatre ans"/, à compter des
discussions engagées avec EDF /"fin 2012, début 2013"/.

*UN PARC NUCLÉAIRE VIEILLISSANT*

La question est bien de savoir si la majorité est déterminée à
batailler sur un dossier très conflictuel. M. Rol-Tanguy n'a pu 
encore
établir aucun contact avec les syndicats de Fessenheim qui, en
décembre 2012, l'avaient empêché de pénétrer sur le site. La
présidente du Medef, Laurence Parisot, a récemment /dénoncé
"l'aberration" /de la fermeture de Fessenheim, faisant état d'une
/"solidarité Medef-CGT totale" /sur ce sujet.

Et l'opposition est prête à ferrailler contre la perte économique que
représenterait l'arrêt de réacteurs que l'ASN a autorisé à 
fonctionner
dix ans de plus, moyennant des travaux de renforcement chiffrés entre
30 et 50 millions d'euros.

A présenter la fermeture de Fessenheim comme une pure /"décision de
transition énergétique"/, ainsi que le fait Mme Batho, le 
gouvernement
se prive d'un argument qui pourrait faire mouche dans l'opinion :
celui de la sûreté. Or, c'est le problème du vieillissement des
centrales que met en avant le patron de l'Institut de radioprotection
et de sûreté nucléaire (IRSN), Jacques Repussard, partisan d'une
réduction du poids de l'atome dans le mix énergétique français.

/"L'essentiel du parc nucléaire a été construit en très peu d'années
et, comme ce parc est homogène, il est très vraisemblable que le 
jour,
inéluctable, où l'on constatera une usure de la cuve d'un réacteur, 
on
la constatera aussi sur les autres/", explique-t-il. A ses yeux, il
faut prendre les devants. "/Dépendre à 75 % du nucléaire ou d'une
énergie quelle qu'elle soit, ce n'est pas très bon du point de vue de
la sûreté"/, met-il en garde. Ce qui l'inquiète surtout, c'est
/"l'absence de politique"/ prenant en compte ces enjeux. On risque,
dit-il, /"d'avoir perdu cinq ans"/.

Anne Eveno et Pierre Le Hir


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