[fessenheim-tn] énergie - revue de presse DNA

schwartz arnaud schwartz_a at yahoo.com
Do Feb 1 09:58:54 CET 2007


Bonjour,

ci-dessous un sommaire et des articles parus entre le 23.01 et le 01.02.2007, fruit d'une recherche réalisée dans les archives DNA avec le mot-clé "énergie".

Arnaud


Sommaire (du plus ancien au plus récent des articles) :

Fessenheim : fermeture de la centrale nucléaire
Strasbourg : opération campus vert
Kembs : hydro-électricité et biodiversité
Bâle : géothermie profonde
France : économie d'énergie et analyse thermique par hélicoptère 
Geispolsheim : énergie solaire photovoltaïque, etc.
Vallée de Kaysersberg : éolien, bois-énergie, etc.
Schirmeck : nucléaire - STOP EPR
Colmar : effet de sere et énergie
Alsace : éco-conception et économie d'énergie
Colmar : économie d'énergie chez la "sécurité sociale"
Eschau : éducation et énergie
Neuf-Brisach : économie d'énergie chez Alcan-Rhenalu 
Dehlingen : avis favorable du préfet pour les éoliennes




© Dernières Nouvelles D'alsace, Mardi 23 Janvier 2007. 
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FESSENHEIM / PRESIDENTIELLE
Ségolène Royal veut fermer la centrale

Il est souhaitable de « procéder, au plus vite, à l'arrêt définitif des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim », écrit Ségolène Royal à Nicole Roelens, présidente de l'association Stop Fessenheim en réponse à ses courriers. Elle se dit préoccupée de la sécurité « de ces installations qui sont exploitées bien au-delà de la durée initialement prévue de leur vie industrielle ».
La candidate socialiste à l'élection présidentielle apporte ainsi un soutien de poids à l'association et aux 141 élus alsaciens signataires de l'appel lancé l'année dernière pour la fermeture de la plus ancienne centrale de France. Elle précise dans son courrier la politique énergétique qu'elle entend promouvoir « fondée sur les économies d'énergie, la promotion de l'efficacité énergétique et le développement dynamique des énergies renouvelables diversifiées et décentralisées ». Le parti socialiste, précise-t-elle encore, préconise une « réduction progressive de la part du nucléaire dans la production d'électricité française pour atteindre une contribution de 50 % à l'horizon 2017, contre 80 % actuellement ».
Cette réduction commencerait donc par la fermeture de Fessenheim et la candidate socialiste s'engage, si elle est élue « à accompagner cette cessation d'activité nucléaire d'un plan de reconversion permettant de développer l'emploi et l'activité économique notamment en faisant progresser les énergies renouvelables ».
Conformément au principe de démocratie participative qu'elle défend, elle finit sa lettre en appelant les élus et les associations avec lesquels Stop Fessenheim travaille à lui faire connaître les « pistes les plus appropriées pour faire de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim une opportunité pour la région et une solution intéressante pour l'environnement ».


S. W. 





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© Dernières Nouvelles D'alsace, Jeudi 25 Janvier 2007. 
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Strasbourg / Coup de chapeau de Victor
Opération campus vert

 
 
« 1,2,3, soleil » propose un bar de jus de fruits pressés grâce à l'énergie produite par des panneaux solaires. (Document remis)
 
 
 
Au départ, une poignée d'étudiants en Master Ingénierie Environnementale de Strasbourg. A l'arrivée, un campus « vert » et un « coup de chapeau de Victor », concours organisé par les DNA et Véolia Environnement. 
 Dans le sillage de la campagne internationale « solar generation » lancée en 2004 par Greenpeace, et qui regroupe des associations étudiantes mobilisées dans la lutte contre le changement climatique et la promotion des énergies renouvelables, l'opération « Campus vert » a vu le jour voilà deux ans à Strasbourg.
 Portée par l'association « Étamines », composée d'étudiants en Master Ingénierie Environnementale à l'université Louis Pasteur (ULP), et bientôt rejoints par l'amicale des sciences et Terra Nostra (association des étudiants en sciences de la terre), le projet vise à réduire l'impact du campus strasbourgeois sur le climat en faisant la chasse au gaspi, en rationalisant la consommation et en développant le recours aux énergies renouvelables. 

Appels à la conscience 
écologique

 « Ça passe bien évidemment d'abord par la sensibilisation tout au long de l'année des étudiants aux éco-gestes, souligne Thomas Henry, l'une des chevilles ouvrières de l'opération. Leur rappeler de faire attention au chauffage, à éteindre les lumières et les ordinateurs, à utiliser le
papier recto-verso,... ».
 Exposition, tractage, présentation des enjeux, soirée « Kyoto », autant d'événements organisés avec constance et dont le point d'orgue a été la manifestation « 1,2,3, soleil » en mai dernier.
 Pendant trois jours, le campus universitaire de l'Esplanade a résonné de manière ludique d'appels à la conscience écologique et d'interrogation sur la responsabilité de chacun dans le réchauffement de la planète.
 Entre deux expositions, conférences, ateliers et autres animations, les dirigeants de l'ULP ont signé une charte d'engagement officialisant leur soutien au « Campus vert ».

Une journée « black-out »

 « C'est peut-être ce qui a été le plus difficile au début, commente Julie Gavelle de l'association Etamines. Il a fallu se faire entendre de l'ULP. Pour eux, au départ, on était une association d'étudiants comme les autres ». La convergence des intérêts a toutefois eu raison des tous les obstacles : l'ULP étant elle-même engagée dans des actions d'économie d'énergie, « ils ont accepté de fixer avec nous un objectif de réduction de la consommation énergétique de 20 % dans deux bâtiments tests ».
 Le 14 décembre, l'organisation d'une journée « black-out » a permis de mesurer plus précisément la différence entre un campus vert et un autre : dans certains bâtiments, une attention toute particulière a été portée pendant 24 h à l'économie d'énergie avec l'aide des différentes amicales et du personnel de l'ULP qui ont relayé l'action. Extinction des veilles, des photocopieuses et autres appareils inutilisés, des lumières dans les pièces inoccupées, etc., Résultat : 5 à 11 % d'économie d'électricité selon les bâtiments.

L'opération sera
reconduite

 A défaut d'être « ultra-scientifique », la journée a eu le mérite de convaincre les sceptiques. Elle sera reconduite, assure Timothée Funfrock, un étudiant de la nouvelle équipe d'Etamines qui va prendre la relève. « On reprendra également 1,2,3, soleil et on projette d'installer des panneaux solaires ».
 Le réseau « campus vert » initié par Greenpeace commence par ailleurs « à bien fonctionner et on pourra aussi s'inspirer de ce qui se fait ailleurs », conclut Timothée Funfrock.


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Le concours « Coup de chapeau » se poursuit : tous les mois, une initiative ou un projet exemplaire en matière de protection de l'environnement est récompensé par un prix de 1 000 €. Renseignements et envoi des candidatures : « Coup de chapeau de Victor », DNA-Promotion, 17-21 rue de la Nuée Bleue 67077 Strasbourg Cedex. 
Simone Wehrung 





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© Dernières Nouvelles D'alsace, Jeudi 25 Janvier 2007. 
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Kembs / Renouvellement de la concession hydraulique
Un débit qui fait débat
Dans quelques jours va débuter l'enquête publique concernant le renouvellement de la concession hydraulique de Kembs. Au coeur du débat entre élus locaux et défenseurs de l'environnement : le débit réservé au vieux Rhin.

 
 
Hors crues exceptionnelles, le débit du Grand Canal d'Alsace permet actuellement de turbiner en moyenne 1400 m³ / seconde pour une puissance de 155 MegaWatt sur la centrale de Kembs. (Photos DNA - M.H.)
 
 
 
Depuis 1932, EdF gère le site hydraulique de Kembs. Mais la concession de 75 ans touche à sa fin en décembre 2007. Depuis le début du nouveau millénaire, l'entreprise a entamé un processus qui doit mener à la signature d'une nouvelle concession de 28 ans. Mais depuis 1932, les intérêts économiques ne sont plus seuls à régir les négociations : les défenseurs de l'environnement donnent de la voix. Dans le cadre de ce processus, leurs demandes et les souhaits des communes ne sont pas toujours en harmonie.
 « Nous élevons des milliers de saumons dans notre pisciculture, et nous les relâchons dans le Rhin, mais tant que les saumons ne pourront pas se reproduire dans le milieu, notre tâche n'a que très peu d'impact », explique Philippe Knibiely, directeur de la réserve naturelle de la Petite Camargue Alsacienne. Pour que le saumon fasse définitivement son retour dans le fleuve, divers aménagements sont nécessaires : installation de passes à poisson sur les ouvrages du vieux Rhin, amélioration des passes existantes sur le Grand canal d'Alsace, apport de graviers afin que les poissons puissent aménager des frayères, renaturation des zones aux abords du lit actuel du vieux Rhin avec remise en eau de certains bras morts,...

EdF semble avoir joué
la carte environnement
et répondu à certaines demandes
des défenseurs de la nature

 « Il faut souligner l'ouverture d'esprit et le temps qu'a pris EdF dans ce dossier, relève Philippe Knibiely, car ils auraient pu mener les études dans le secret et au dernier moment. Mais non, ils ont choisi de faire cela dans la transparence et en prenant le temps de la réflexion ». Au final, EdF semble avoir joué la carte environnement et répondu à certaines demandes des défenseurs de la nature.
 Au premier rang de celles-ci : l'augmentation du débit réservé. Alors que 20 m³ / seconde (ou 30m ³ en été) sont versés dans le vieux Rhin, ce volume devrait passer à 52 m³ de novembre à mars, et jusqu'à 150 m³ en juillet-août. Cette augmentation prévue satisfait les défenseurs de l'environnement. « Si cette clause est appliquée, cela permettra de remettre en eau certains bras morts sur l'île du Rhin, afin de redonner au site son aspect d'origine », prévoit déjà Philippe Knibiely. Et le directeur de la réserve naturelle de la Petite Camargue (qui inclue de très importantes surfaces sur l'île du Rhin depuis l'extension de la réserve) de montrer des photographies aériennes où apparaissent encore clairement ces bras-morts.
 Mais pour la viabilité des frayères, l'étude prévoit également la réalimentation du lit du vieux Rhin en gravier d'une granulométrie variée, destinés à enrichir le sol trop souvent composé de gros galets.
 Pourtant, ce "débit réservé" ne fait pas que des heureux : les maires des communes du secteur sont souvent sceptiques. « Il va de soi que cette eau prélevée pour le vieux Rhin ne sera plus turbinée dans la centrale existante, ni dans les centrales aval sur le Grand canal d'Alsace, se plaint Gérard Kielwasser, maire de Kembs, au final c'est une perte de 28 000 MegaWatt, soit la consommation d'une ville comme Sélestat ». « Pour faire de l'écologie dans le vieux Rhin, on va diminuer la production d'une énergie verte qui ne produit pas de dioxyde de carbone : c'est un paradoxe qui nous dérange », reprend en écho Dominique Gissinger, maire de Rosenau.

Sur les 6 turbines
de la centrale actuelle,
cinq alimentent la taxe
professionnelle de Kembs
et une celle de Rosenau

 Pourtant, afin de compenser cette perte, EdF va construire une petite centrale au niveau du barrage de Village-Neuf afin de turbiner cette eau également. « Mais l'eau ne sera turbinée qu'une seule fois au lieu de quatre », proteste Gérard Kielwasser (NdlR : Kembs, Ottmarsheim, Fessenheim, Volgelsheim). Pour lui comme pour Dominique Gissinger, cette préoccupation "écologique" se double d'un soucis économique. Sur les 6 turbines de la centrale actuelle, cinq alimentent la taxe professionnelle de Kembs et une celle de Rosenau. Donc autant de pertes sèches pour les caisses communales.
 « On a soutenu l'extension de la réserve et on aime bien les petits poissons, mais là ça va trop loin, proteste Dominique Gissinger, des espèces apparaissent et disparaissent depuis des millions d'années, mais l'homme passe encore avant l'animal ! ». Pour Philippe Knibiely, ces objections servent avant tout des objectifs mercantiles : « La destruction du milieu naturel entraîne des catastrophes écologiques qui ont un impact très lourd sur les humains, et accessoirement sur leurs finances pour réparer les erreurs a posteriori : accepter quelques sacrifices économiques joue en faveur de la qualité de vie des habitants, via leur cadre de vie et le maintien de la biodiversité ».

Matthieu Hoffstetter 





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© Dernières Nouvelles D'alsace, Vendredi 26 Janvier 2007. 
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BALE / GÉOTHERMIE
Le forage arrêté

Le gouvernement cantonal de Bâle a décidé hier de suspendre pour plusieurs mois le projet géothermique de Kleinhüningen. Le forage, interrompu depuis la première secousse du 8 décembre, ne sera donc pas repris. Les experts sismologues et géologues, qui ont remis leur premier rapport début janvier, vont poursuivre leurs investigations. « Des répliques sont toujours possibles dans les semaines à venir », prévient tout de même Nicolas Deichmann, du Service suisse de sismologie. Mais les ouvriers vont désormais laisser la place aux chercheurs, qui vont se servir du forage pour établir une modélisation des risques sismiques dans le Rhin Supérieur. Mais contrairement à ce que demandait le député-maire de Saint-Louis Jean Ueberschlag, le projet n'est pas définitivement enterré. « Nous étudierons les conclusions des experts d'ici un à deux ans, et nous déciderons alors de reprendre ou d'abandonner définitivement ce projet sur ce site », avertit Barbara Schneider, présidente du gouvernement cantonal de Bâle au nom de ses collègues. Mais élus et chercheurs ont toutefois rappelé que « nulle énergie, a fortiori renouvelable, ne peut être exploitée dans le moindre risque », pointant du doigt le danger que fait peser sur tout le Rhin Supérieur la centrale nucléaire de Fessenheim.

M.H. 

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© Dernières Nouvelles D'alsace, Vendredi 26 Janvier 2007. 
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Bâle / Après les secousses sismiques de décembre et janvier
Un à deux ans sans géothermie
Le gouvernement cantonal de Bâle a dévoilé hier le résultat de l'expertise sur le forage géothermique Deep heat mining, et annoncé une suspension d'un à deux ans du projet, afin d'étudier ses conséquences sismiques.

 
 
Suspendu depuis le premier séisme le 8 décembre, le forage est désormais arrêté pour plusieurs mois. (Photo DNA - M.H.)
 
 
 
Il est urgent d'attendre. Barbara Schneider, présidente du gouvernement cantonal de Bâle, a reconnu hier que « les séismes ont été plus importants que ce à quoi nous pouvions nous attendre », et expliqué « qu'il reste actuellement trop de questions en suspens pour prendre une décision définitive sur le projet ».
 Suspendu pour enquête depuis le premier séisme violent le 8 décembre dernier, le forage géothermique de Kleinhüningen ne reprendra donc pas dans les prochains mois. Les élus bâlois préfèrent « chercher à comprendre pourquoi nous avons eu affaire à des séismes aussi forts ».

Un modèle
grandeur nature

 Pour Nicolas Deichmann, expert du service suisse de sismologie de Zürich, « il convient de relativiser le choc : la région du Rhin Supérieur est soumise depuis des millénaires au risque sismique et nous attendons un séisme majeur d'une amplitude supérieure à 4,5 sur l'échelle de Richter ». Selon le sismologue, seuls trois séismes ont été ressentis par la population au cours des dernières semaines, alors que plus de 10 000 micro-secousses ont été enregistrées depuis le début du projet.
 Surtout, pour Nicolas Deichmann et Stefan Schmid, responsable de l'institut de géologie de l'université de Bâle, ce projet et ses conséquences représentent une chance majeure pour la science : « Jusqu'à présent, nous ne pouvions que qualifier le risque sismique en cas de projet géothermique. Et grâce à ce forage, nous disposons d'un modèle grandeur nature qui nous permet de le quantifier ». Une secousse équivalente à celle qui a ravagé Bâle en 1356 est attendue dans la région du Rhin Supérieur. Grâce à certains enseignements du projet Geopower, les chercheurs espèrent développer leur connaissance du risque sismique dans la région. La situation de crise devient ainsi une aubaine pour les scientifiques.
 Pour le moment, le puits de Kleinhüningen, sur la rive droite du Rhin, sera maintenu sous surveillance. Les experts qui ont rendu leur rapport début janvier vont poursuivre leur travail et étudier les effets à moyen terme. « Le projet est gelé : lorsque les chercheurs auront largement étudié la question et rendu leurs conclusions, le gouvernement cantonal prendra ou non la décision de relancer le projet, mais pas avant un ou deux ans au moins », a précisé Barbara Schneider.
 Les experts ont également tenu à clarifier le point de l'étude préalable. Alors que Nicolas Deichmann avait annoncé récemment qu'aucune étude scientifique préalable n'avait été faite (DNA du 17 janvier), lui et les autres experts ont réfuté la possibilité que Geopower ait joué aux "apprentis-sorciers" : « Nous avons validé les études de Geopower et nous reconnaissons leur sérieux scientifique et leur caractère informatif, même si nous en avons pris connaissance assez tard », a précisé Stefan Schmid.

« Aucune énergie nouvelle
ne peut se produire
sans risque »

 Mais les experts, soutenus par Barbara Schneider, ont tenu à défendre la géothermie : « Aucune énergie nouvelle ne peut se produire sans risque. Dans la région, nous sommes au fait des risques avec l'aéroport aux portes de la ville, ou les industries chimiques le long du Rhin. Mais comparons le risque géothermique avec celui d'une centrale nucléaire vieillissante qui pourrait connaître des accidents, même si elle est surveillée de près », a glissé Barbara Schneider.
 Faisant référence à un incident grave survenu le 26 juillet dernier à la centrale nucléaire de Forsmark en Suède, l'équipe des scientifiques a rappelé les risques bien plus graves encourus par la population dans ce cas de figure. Or cette centrale avait été classée « une des plus sûres au monde » en 2005 par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Matthieu Hoffstetter 

La pression populaire
Depuis la dernière secousse du 16 janvier, le gouvernement cantonal de Bâle et les médias ont reçu de nombreux courriels de lecteurs demandant l'arrêt définitif du projet de géothermie. Une lettre notamment, est parvenue à l'identique en de nombreux exemplaires. A l'origine de cette missive : Eric Wissler, citoyen de Saint-Louis et, accessoirement, conseiller municipal UMP. Et l'élu le plus actif dans le combat pour l'arrêt définitif du forage n'est autre que... Jean Ueberschlag, député-maire UMP de Saint-Louis.
Pourtant, Eric Wissler réfute toute "inspiration" politicienne : « C'est une initiative citoyenne et individuelle. Je connais le poids des initiatives populaires en Suisse et j'ai souhaité ainsi faire peser la balance en faveur de l'arrêt ». Un projet d'association était même dans l'air, mais l'arrêt annoncé hier rend ce groupement inutile. Toutefois, Eric Wissler reconnaît que si le projet n'avait pas été stoppé, il serait intervenu lors du conseil municipal de jeudi soir pour sensibiliser les autres élus.

 


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© Dernières Nouvelles D'alsace, Samedi 27 Janvier 2007. 
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Collectivités / Environnement
Des villes vues du ciel pour traquer les pertes d'énergie
Nouvel outil de lutte contre le gaspillage de l'énergie, un hélicoptère équipé d'une caméra thermique survole les villes, Reims dernièrement, pour mettre en évidence des problèmes d'isolation et alerter propriétaires, bailleurs sociaux ou entreprises.

 
 
Jean-Claude Barré devant l'hélicoptère équipé d'une caméra thermique qui photographie chaque immeuble, chaque maison, chaque usine, chaque équipement collectif. (Photo AFP)
 
 
 
« Les appels d'offres fleurissent de partout, Noisiel, Epinal... », s'exclame Jean-Claude Barré, ingénieur qui a survolé Reims cette semaine à 500 mètres d'altitude, chaque matin à partir de 4 h.
 A l'avant de l'hélicoptère, une caméra thermique dans un boîtier photographie chaque immeuble, chaque maison, chaque usine, chaque équipement collectif.
 Les clichés numériques sont reproduits sur une « carte thermographique » de la ville. « Chacun peut voir sa maison. A 500 mètres d'altitude, on voit la différence entre deux tuiles, avec une précision de 4/100e de degré entre deux tuiles », précise M. Barré.

Beaucoup de zones
pavillonnaires 
sont mal isolées

 « Plus l'image est blanche, et plus c'est chaud. Tout ce qui est en blanc est supérieur de 4,7 degrés à la température ambiante », explique-t-il en désignant un écran de contrôle à bord de l'hélicoptère qui enregistre en temps réel les prises de vue.
 « Tenez, là, il y a une déperdition d'énergie », montre-t-il tandis que l'hélicoptère survole une usine : « Il est possible qu'il y ait des installations thermiques - comme des chauffages collectifs pour les ouvriers - qui soient dégradées ».
 Autre enseignement : beaucoup de zones pavillonnaires sont mal isolées. Et puis il y a l'effet de serre visible au dessus de l'agglomération : « Reims est sous un coin de ciel bleu car la chaleur empêche les nuages d'arriver », selon l'ingénieur, après plusieurs matinées de survol par beau temps froid et sec, sans précipitation, conditions idéales pour l'opération de « thermocartographie ».
 Les cartes seront disponibles en mars lors d'un salon « J'isol'où », précise la Jeune chambre économique (JCE), à l'origine de l'opération.
 La mairie envisage aussi de mettre les bilans thermiques individuels à la portée de tous : « Nous allons peut-être créer un site internet », indique-t-on à Reims métropole (quelque 220 000 habitants).

Conseils sur l'isolation

 Dunkerque et Gap se sont déjà prêtées au jeu. A Gap, les résultats ont été communiqués aux habitants lors d'une foire qui a duré dix jours, après le survol en hélico en février 2006.
 « Plus de 6 000 foyers sont venus », avance Eric Garnier, responsable du service énergie à la mairie de Gap (40 000 habitants).
 « On leur a fait une analyse personnalisée de l'image thermique. On leur a donné des conseils sur l'isolation et sur les différentes aides qu'ils pouvaient avoir, comme les crédits d'impôts », détaille-t-il. Certains ont entrepris des travaux.
 L'opération de survol des villes par la société TTC (spécialisée dans la télé-détection aérienne) a un coût, 185 000 euros pour Reims, 110 000 euros pour Gap. « On a eu 60% de subventions, cela a coûté exactement un euro par habitant à la mairie », indique M. Garnier à Gap.


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© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 28 Janvier 2007. 
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Geispolsheim / Conseil municipal
Un avenir « vert »
L'écologie qui s'invite au conseil municipal : vendredi soir, au cours de leur débat d'orientation budgétaire, les élus geispolsheimois ont confirmé, par écrit, vouloir oeuvrer au développement de la localité en faisant de l'environnement une de leurs priorités.

« Dans le contexte actuel, nous devons favoriser, dans toute la mesure du possible, le développement durable, tant par l'utilisation des énergies renouvelables pour les bâtiments communaux que par le soutien aux particuliers par le versement d'aides pour récupérateurs d'eaux de pluie ». Désormais, c'est inscrit sur le papier, en une délibération municipale qui aura été longuement discutée. Les élus locaux de Geispolsheim entendent « laisser quelque chose à nos enfants », plus que jamais.

C'est au débat de fond,
écologique, que l'exercice
se met à virer

 La prise de conscience n'est pas nouvelle pour le village, rappelle cependant le maire de Geispolsheim Sébastien Zaegel, en ouverture du conseil municipal. Il fait notamment référence à la récente centrale photovoltaïque installée sur le toit de la salle Malraux pour permettre à la commune de générer 3,5% de ses besoins énergétiques -énergie propre, de surcroît. Mais ce qui est plus surprenant, c'est que la thématique occupe ce vendredi soir une bonne partie du débat d'orientation budgétaire. Alors qu'a priori, l'exercice est traditionnellement conçu, plutôt, pour permettre de discuter des recettes et des dépenses envisagées pour l'année.
 On y parle d'ailleurs, bien sûr, des incontournables. L'adjoint aux finances Eugène Schaeffer explique que la situation budgétaire de la commune est saine, au point de ne pas nécessiter d'augmentation des taux communaux sur les taxes locales (indépendantes des décisions politiques locales, les bases, néanmoins, augmenteront légèrement, ce qui induira une petite hausse des impositions, Ndlr). Il souligne que le budget devrait faire état de dépenses de fonctionnement inférieures à 40% du budget de la commune -« Ce qui montre que nous maîtrisons très bien nos dépenses de personnel »- et que l'endettement de la localité ne cesse de diminuer, même si le recours à l'emprunt est envisagé pour cette nouvelle année.
 Avec Sébastien Zaegel, il parle des projets programmés, la réhabilitation de l'intérieur de la salle Malraux pour en faire un espace festif et culturel, l'extension du périscolaire rue de Paris et de la salle ACL. Il fait état, encore, de la volonté municipale de soutenir la création d'une nouvelle salle de sports, qui devrait figurer parmi les gros dossiers de 2007.

« Alors je te rejoins
à 200%, Jacques »

 Mais ce sont le développement durable, l'environnement qui mobilisent les attentions. En un conseil municipal de plus, sur la thématique, réellement à l'unisson. Jacques Fernique, du groupe d'opposition « Ecocitoyens », salue l'inscription de cette priorité parmi les objectifs 2007 du budget primitif. Propose d'oeuvrer davantage encore à limiter les risques de pollution des eaux par les produits phytosanitaires, ou de favoriser la restauration de cette trame verte [voir encadré] voulue au niveau régional depuis plusieurs années.
 Côté majorité, on acquiesce, on précise que des efforts sont consentis depuis longtemps déjà pour maîtriser l'emploi de produits phytosanitaires au niveau des services communaux. Et Sébastien Zaegel de se retrouver sur la même longueur d'onde qu'« Ecocitoyens » : « Depuis deux ans, nous avons une démarche de développement durable à Geispolsheim, même si nous ne l'avons pas inscrite sur le papier. Alors je te rejoins à 200%, Jacques (Fernique, Ndlr), quand tu dis que ce sont des actions à conforter ». Un signe qui ne trompe pas : les orientations budgétaires sont adoptées à l'unanimité.


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Parmi les autres points adoptés.- Les élus confient une mission d'étude à MP Conseil (14 900 €) en vue de la réhabilitation intérieure de la salle des fêtes place Malraux. Au registre des subventions, le Step vélo-club obtient 6 300 € pour l'organisation du championnat d'Europe junior de cyclisme en salle les 18 et 19 mai, Fun Jump 750 € pour son concours hippique du 27 avril au 3 mai et l'Union nationale des combattants 510 € pour financer les médailles et plaques mortuaires remises le 11 novembre 2006. 
Nicolas Blanchard 
La trame verte
Votée en 2003 au niveau de la Région Alsace, la politique de la trame verte vise à préserver le patrimoine naturel existant, mais aussi à restaurer des corridors entre les grands espaces de naturalité. 152 000 hectares de trame verte sont ainsi recensés en Alsace, et il s'agirait d'en restaurer 7 700 hectares de plus pour rétablir les connexions écologiques indispensables à la circulation des espèces -et donc à leur pérennité. Communes et intercommunalités engagées dans ce type d'action peuvent être aidées par des subventions allant jusqu'à 80 % des dépenses engendrées.





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© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 28 Janvier 2007. 
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Vallée de Kaysersberg / Voeux de la communauté de communes
Des éoliennes en 2007 ?
Lors de ses voeux vendredi soir à Katzenthal, le président de la communauté de communes de la vallée de Kaysersberg Roger Bleu a évoqué les grands chantiers de l'année à venir. La création d'un parc éolien au col du Bonhomme lui tient particulièrement à coeur.

 
 
Les énergies renouvelables sont chères au président de la communauté de communes Roger Bleu. (Photo DNA-B. Schmidlé)
 
 
 
« Il ne sert à rien à l'homme de gagner la lune s'il vient à perdre la terre », a déclaré Roger Bleu vendredi soir, lors de ses voeux, citant François Mauriac. Le président de la communauté de communes tient à développer les énergies renouvelables dans la vallée de Kaysersberg. Plusieurs projets témoignent de cette volonté.
 Celui des éoliennes en premier lieu. « C'est un dossier difficile et exemplaire, qui aboutira cette année, j'espère. Nous avons convaincu nos partenaires haut-rhinois et vosgiens, nous avons associé toutes les associations et montré que le vent est suffisant. Mais rien n'est acquis », a plaidé Roger Bleu, priant pour que les préfets donnent le feu vert final.
 Autre projet innovant, celui de l'aménagement d'une plate-forme de broyage et de stockage de plaquette bois. « Plusieurs communes de la vallée ont déjà installé des chaudières, d'autres en ont le projet. L'idée est de les alimenter avec du bois de nos forêts. » Roger Bleu a précisé qu'un centre d'aide par le travail serait ouvert à cette occasion, afin d'offrir du travail à des personnes handicapées (10 à 12 emplois seront créés).

Un label écologique
pour le golf

 En 2007, les travaux au golf d'Ammerschwihr vont se terminer. Ils consistent à rendre le terrain accessible toute l'année. « Une nouvelle délégation de service public sera signée pour le 1er mai. Nous demanderons au futur exploitant de respecter un label écologique. Par exemple, il devra utiliser des pesticides bio. Très peu de golfs ont cette démarche », a indiqué le président.
 L'aménagement de la station du Lac Blanc représente le plus gros investissement réalisé dans la vallée ces dernières années (11M€ au total). Fin 2007 sera construit un nouveau bâtiment d'accueil pour le public dont le bilan énergétique serait nul. C'est-à-dire que l'énergie créée (par géothermie et panneaux photovoltaïques) compenserait l'énergie consommée. Il comprendra les bureaux des gendarmes, des pisteurs secouristes, de l'école de ski et du directeur du syndicat.
 Cette année, les communes du vignoble, à savoir Ammerschwihr, Kaysersberg, Kientzheim et Sigolsheim, seront reliées à la station d'épuration de Colmar. Les stations de Kaysersberg et de Sigolsheim seront fermées. Un accord technique et financier a été trouvé avec les viticulteurs pour le traitement spécifique de leurs rejets en période de vendanges, par le biais d'un bassin de stockage.

Un festival des jeux de rôle
les 24 et 25 mars

 Roger Bleu a cité d'autres chantiers de 2007 : aménagement du carrefour de Hinteralspach à Kaysersberg (qui perturbera la circulation sur la RD415 jusqu'en juin), démarrage de l'opération d'amélioration de l'habitat, valorisation des produits locaux à travers un événement associant le munster et les vins d'Alsace, lancement de l'Opération collective de modernisation (OCM) en direction des entreprises de la vallée.
 Enfin, Roger Bleu s'est réjoui de l'organisation d'une première en Alsace : un festival des jeux de rôle les 24 et 25 mars.

Sigolène Kropp 




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© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 28 Janvier 2007. 
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Schirmeck / Conférence
Le nucléaire en question
L'association «Stop transport halte au nucléaire» proposait il y a peu une conférence à la salle des fêtes de Schirmeck. En point de mire, l'EPR, un réacteur dit de génération III, mais portant selon les intervenants les mêmes caractéristiques que les réacteurs classiques.

 
 
Selon Rémy Verdet, l'EPR est dangereux et inutile. (Photo DNA)
 
 
 
« Près de 60% des Français sont contre la construction des réacteurs nucléaires », avance Rémy Verdet, le président de l'association «Stop transport halte au nucléaire». « La mise en place de l'EPR (European Pressurised Reactor) a été décidée par le gouvernement avec l'aval de l'EDF », poursuit-il. Un réacteur est actuellement en construction à Flamanville (Manche).

Éclairer le public
sur un sujet
quelque peu nébuleux

 L'association Stop transport halte au nucléaire fait partie du collectif « Stop EPR », regroupant 765 associations. Le 17 mars prochain, des manifestations simultanées seront organisées à Strasbourg, Lille, Lyon, Rennes et Toulouse. Les candidats à la présidentielle seront également sollicités avec l'envoi de cartes postales proposant une alternative au nucléaire. Dominique Voynet, Antoine Waechter et Olivier Besancenot se sont déjà prononcés contre l'EPR.
 Cette conférence a pour but d'éclairer le public, sur un sujet quelque peu nébuleux. Les organisateurs de la conférence donnent leurs réponses à travers un diaporama et un débat. Selon le gouvernement, l'avènement de l'EPR s'avère nécessaire. « C'est faux, s'exclame Rémy Verdet. La France n'a pas besoin d'un nouveau réacteur nucléaire et elle produit plus d'électricité qu'elle n'en consomme. Et plus de 16% de cette énergie est exportée à perte à l'étranger, et cela représente la production de dix réacteurs nucléaires. »
 Le président informe également que, malgré ses 58 réacteurs nucléaires, la France reste dépendante au pétrole et que le nucléaire est une mauvaise réponse à l'effet de serre. D'autre part, insiste Rémy Verdet, « le nucléaire a ses limites. Non seulement il produit beaucoup de déchets, mais si l'on continue sur le rythme de consommation actuel, il ne restera plus d'uranium dans les mines d'ici 30 ans. »
 Pour conclure, Rémy Verdet rappelle que les déchets de l'uranium 238, celui utilisé dans les centrales, a besoin de plus de quatre milliards d'années pour perdre sa radioactivité. « Le stocker est ingérable, la transmutation est impossible et l'enfouissement est criminel. »

JPO 



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Avec Le Lézard et le Colisée / Ciné-débat
Un débat sur l'effet de serre

 
 
Un débat passionné et passionnant. (Photo DNA)
 
 
 
En écho à la conférence du GIEC, Groupe International pour l'Etude des Climats, qui se déroule en ce moment à Paris et ce jusqu'au 2 février, le Lézard et le Colisée ont diffusé vendredi le film-documentaire « Une vérité qui dérange », conférence scientifique portée par Al Gore sur les dérives climatiques.
A l'issue de ce film, plusieurs associations en faveur de l'écologie ont débattu autour du sujet, au coeur de toutes les polémiques du moment : le réchauffement de la planète, une bombe climatique ? Le documentaire, basé sur le livre d'Al Gore « Une vérité qui dérange », signé Davis Guggenheim, diffusé en V.O.S.T., n'est pas le genre de film que l'on décide de voir au hasard de ses humeurs. Ce déjà célèbre long-métrage sur les dangers écologiques planétaires, analysé par l'ancien vice-président des Etats-Unis, a suscité un engouement à travers le monde entier. Vendredi soir, plusieurs centaines de Colmariens ont explosé la jauge (380 places) de la grande salle du Colisée.
Une salve d'applaudissements a salué le générique de fin, témoignant la reconnaissance du public à l'égard du travail de longue haleine réalisé. Sans entracte, le débat est aussitôt lancé et passionnément mené par des représentants d'associations pour l'écologie. Etaient présents : Emmanuel Rivière, représentant de l'ASPA, association pour la surveillance et l'étude de la pollution atmosphérique en Alsace ; Cédric Sous, agent de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie ; Michel Breuzard, président d'Alsace Nature, et Laurent Atienza, conseiller en énergies renouvelables. Les principaux soucis évoqués portaient sur la question de l'incapacité, en tant qu'individu, à changer les choses face au monstre de pollution qu'est l'industrie lourde. L'humeur générale de ce débat reflète l'incompréhension et le découragement, compte-tenu du comportement à l'échelle mondiale des signataires des accords de Kyoto, bafoués et ignorés par le plus grand pollueur du monde que sont les Etats-Unis. Autre sujet d'inquiétude, celle de l'impossibilité pour les Français de choisir leurs propres énergies renouvelables, via des panneaux photovoltaïques par exemple, comme le font déjà nos voisins outre-Rhin. L'objectif, tout le monde l'a compris à l'issue de ce débat, réduire au maximum les émissions de gaz carbonique (Co2) ainsi que la production des gaz à effet de serre. On sort malgré tout enthousiaste de cette conférence, grâce au message porté par les animateurs : « il faut continuer à se battre, il faut croire en la valeur des petits gestes du quotidien ».


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Développement / Programme pour les PME
Cherche volontaires pour éco-conception
Le programme Actena, action environnement Alsace, propose aux entreprises régionales une formation à l'éco-conception. Il va même plus loin en se promettant d'accompagner cinq PME qui décideraient d'améliorer la qualité écologique de leurs produits. 
 Les sources de Soultzmatt ont réduit le poids de leurs bouteilles plastique (en PET, polyéthylène téréphtalate) de 8 g. Le spécialiste du mobilier de bureau Steelcase gère la fin de vie de ses produits par un système de reprise et a érigé l'éco-conception au rang de stratégie d'entreprise. Alplast a obtenu la marque NF Environnement pour ses sacs réutilisables et recyclables. Les brasseries Kronenbourg ont optimisé l'emballage sur une de leurs marques de bières en diminuant son grammage de 9 %. Ricoh fait le choix de la maîtrise des produits chimiques dans la fabrication de ses photocopieurs en évitant les matières potentiellement dangereuses pour l'environnement. Weleda a développé une gamme de crème solaire à base de composants 100 % naturels et pour certains issus de l'agriculture biologique. La renommée des maisons Dorean s'est construite sur la structure bois des bâtiments, économe en matière première et en énergie.

Action adaptée à chaque PME

 Autant d'exemples alsaciens d'éco-conception qui répondent à la nécessité de minimiser l'impact négatif des produits sur l'environnement. Dans l'idéal, la démarche va de la conception (choix des matières premières...) à la fin de vie de la marchandise en passant par la fabrication (procédés, énergies) et la distribution (modes de transport, de vente,...).
 Outre son évidente qualité environnementale, l'éco-conception a un intérêt économique pour l'entreprise qui peut s'en targuer pour développer des parts de marché. « C'est même une opportunité pour l'entreprise, ajoute Valérie Blanchard de la DRIRE. L'éco-conception permet d'anticiper les contraintes futures comme les directives européennes et pousse à l'innovation ». Il n'empêche que l'affaire est complexe entre les évaluations, les études d'impact, les argumentaires scientifiques, les technologies disponibles, les évolutions de réglementation, etc...
 Le programme Actena (action environnement Alsace, une initiative portée par la CRCI Alsace, l'ADEME, la DRIRE, l'Agence de l'eau et l'Union des industries du Bas-Rhin) se propose de promouvoir l'éco-conception au travers d'une formation de trois jours, ouverte à toutes les entreprises et bureaux d'études.
 Deux sessions seront animées par un expert en éco-conception qui s'occupera ensuite, avec le soutien de la Région Alsace, d'accompagner de manière individualisée les PME qui souhaitent s'engager dans une telle démarche. Pour les autres entreprises, les dispositifs déjà existants à l'ADEME prendront le relais.
 Dans un premier temps, cinq PME pourront bénéficier de cet accompagnement personnalisé sur dix-huit mois, un temps qui devrait être mis à profit pour finaliser un projet.


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Pour toute information ou inscription : Actena, CCI de Colmar et du Centre Alsace, place de la Gare, BP 7, 68 000 Colmar Cedex, Tél: 03 89 20 20 20. Chef de projet : Jean-Pierre Ortega, jortega at colmar.cci.fr 
Simone Wehrung 





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Colmar / Les 350 salariés s'y mettent
La Sécu plus écolo
La caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Colmar a initié une démarche « écolo » l'an dernier. Ses 350 salariés sont invités à réaliser des économies de papier et d'énergie grâce à des gestes tout simples.

 
 
Des étiquettes telles que celle-ci ont été installées sur tous les interrupteurs. (Photos DNA-Michel Petry)
 
 
 
« En 2005, nous avons calculé que notre consommation de papier atteignait 3 millions de feuilles, soit l'équivalent d'un immeuble de 10 étages ! C'est hallucinant », souligne Jean-François Bentz, sous-directeur de la CPAM. De ce constat est née la volonté de mettre en place un projet « écolo ».
 « Ce n'était pas une obligation. Toutefois, la caisse nationale d'assurance-maladie nous incite à faire du développement durable », explique le sous-directeur, qui a lancé un appel aux volontaires parmi les 350 salariés de la circonscription de Colmar (du bassin potassique jusqu'au nord du département).
 Douze personnes ont répondu présent et ont constitué un groupe de travail. On y trouve des profils très différents : une secrétaire de direction, des informaticiens, un médecin, une téléconseillère... « Je ne suis pas un écolo dans l'âme. J'ai été ravi d'écouter les idées des uns et des autres », confie Jean-François Bentz, animateur du groupe et partisan de la méthode « participative ».
 Le groupe de travail a imaginé des actions en s'inspirant notamment de l'exemple du conseil général du Haut-Rhin. Au sein de cette collectivité, en effet, depuis le déménagement dans le nouveau bâtiment avenue d'Alsace en 2004, les agents réalisent un tri sélectif des déchets.
 « Nous sommes allés encore plus loin », indique Marie-Louise Laurens, du service contentieux de la CPAM, membre du groupe de travail. Des espaces de tri avec des containers ont été installés pour récupérer le papier, le plastique, le verre, etc. Les agents de maintenance emmènent les déchets vers des filières spécialisées pour leur recyclage.

« Nous ne voulons surtout
pas culpabiliser les gens »

 Des étiquettes « Merci de m'éteindre » ont été collées sur tous les interrupteurs, écrans, imprimantes et autres appareils électriques. A chaque salarié qui le souhaite, deux paniers ont été distribués pour récupérer le papier brouillon et le papier à recycler. Un informaticien a rédigé un mode d'emploi pour apprendre à imprimer recto verso.
 « Nous ne voulons surtout pas culpabiliser les gens. Nous avons annoncé les actions progressivement, pour ne pas les braquer. L'idée est de proposer des gestes simples, pleins de bon sens », souligne Jean-François Bentz.
 Les salariés ont réservé un bon accueil à ces mesures annoncées par le réseau informatique interne et non par papier (souci d'économie oblige !). Les containers se sont remplis rapidement, incitant la direction à créer deux nouveaux espaces de tri en plus des deux existants. « Il faut dire que nous avons été très pédagogues. Nous sommes allés dans chaque service expliquer les actions », témoigne Marie-Louise Laurens.
 L'objectif est à présent d'installer des containers de tri dans les plus petits centres (Ribeauvillé, Munster...) et d'acheter une voiture de service au GPL. Un premier bilan du volume de papier économisé pourra être dressé à la mi-2007.

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Sigolène Kropp 

Gestes simples
Voici quelques gestes conseillés par le groupe de travail de la CPAM :
- éteindre son ordinateur et son écran le soir (un écran en veille pendant 20 heures consomme autant que s'il avait été allumé pendant 4 heures)
- éteindre le photocopieur et la cafetière le soir
- réutiliser comme brouillons les feuilles imprimées d'un côté et vierges de l'autre
- fermer la fenêtre en partant (surtout si un chauffage est en marche)
- éteindre les lumières lorsqu'elles sont inutiles et le soir.

 



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Eschau / Vie scolaire
Leçons d'environnement
Le collège d'Eschau sur la vague écolo : une équipe de professeurs et leurs élèves ont choisi un projet d'établissement qui répond aux demandes des programmes officiels, mais également au besoin d'information et de sensibilisation des jeunes aux questions environnementales.

 
 
Anne Hirschner et ses élèves. (Photo DNA)
 
 
 
Sous la houlette de Anne Hirschner, professeur de SVT, et de Gwennaëlle Blanchet, professeur de sciences physiques, c'est tout un groupe d'enseignants et quelque 600 élèves qui se sont mis en route pour progresser de façon continue et volontariste jusqu'en 2008 sur la voie des énergies renouvelables.
 Tout a commencé durant l'année scolaire 2004-2005, au niveau 4e. « Après avoir élaboré un dossier sur une des énergies renouvelables proposées, les élèves l'ont présenté publiquement », se souvient Anna Hirschner. La tentative d'éveil des consciences fonctionna très bien et son intérêt fut confirmé l'année suivante quand en classe de 3e, les élèves assistèrent à une conférence sur les enjeux économiques et le développement durable. Les débats furent plus approfondis et les élèves plus réceptifs.
 Du coup, l'expérience s'est étendue à toutes les classes de 4e et de 3e. Depuis le début de cette année scolaire, deux classes de 6e sont même à leur tour sensibilisées de façon concrète sur le thème. Si tout se passe bien, le dispositif sera étendu à tout le niveau à la prochaine rentrée. La totalité des élèves de l'établissement sera alors concernée.

« Qui pourrait me dire 
ce que c'est que 
le développement 
durable » ?

 Traduction de cette sensibilité environnementale dans les faits ? Les collégiens travaillent sur ce thème dans plusieurs disciplines : arts plastiques, Allemand, sciences et vie et de la terre, sciences physiques et technologie. De nombreuses conférences et ateliers sont programmés tout au long de l'année avec l'appui d'intervenants extérieurs tels que Alter Alsace énergie ou d'autres associations.
 Ce jour, Mme Jaehn, de l'association Junium, est d'ailleurs présente au collège, dans une classe de 3e, pour animer une conférence sur les enjeux énergétiques et le développement durable. Le thème : « Comment fournir de l'énergie en quantité suffisante à tous les habitants de la planète en préservant les ressources qui s'épuisent et en limitant leurs impacts sur l'environnement ». Première question à l'adresse des collégiens « Qui pourrait me dire ce que c'est que le développement durable ? » Réponse des élèves : « avoir des énergies le plus longtemps possible ». Bravo, mais encore... Pour qui ? Pas de réponse. « Il faut préparer l'avenir pour les générations futures, vos enfants, vos petits-enfants ». Les collégiens restent muets, mais ça se comprend : il est vrai qu'en classe de 3e, il est encore difficile d'imaginer ses descendants.
 Au fil de la conférence, informations et schémas présentés sur une plaquette servent à compléter un questionnaire sur la consommation d'énergie dans le monde, les ressources disponibles (énergies fossiles, renouvelables, abondantes ) et les solutions pour répondre aux besoins de demain. Pas de solution miracle. Des avantages et des inconvénients dans tous les cas mais tout de même certaines énergies renouvelables émergent. En voici une dont le nom n'est pas si fréquent : l'« hydrolienne ». Les élèves planchent. Ils écrivent plus facilement qu'ils ne s'expriment oralement. « Actuellement, on consomme 5 fois plus d'électricité qu'il y a 50 ans, ajoute l'intervenante, si on ne diminue pas notre consommation, la planète ne le supportera pas, car la population augmente ».
 Parallèlement, un programme très fourni de visites et sorties guidées, élaboré par l'équipe d'enseignants, a été mis en place pour permettre aux élèves de maîtriser les informations et de les absorber de façon plus concrète : visite de la maison des énergies de Fessenheim, sortie à Fribourg, la ville verte, au mois d'avril, avec visite de la maison Tournesol, des éoliennes, du quartier Vauban, sortie géologique pour étudier les paysages et prendre conscience de l'impact de l'homme sur l'environnement, mise en place d'une collecte sélective dans le courant de l'année, au collège, exploitation des photographies aériennes de Yann-Arthus Bertrand intitulée « le développement durable » prévue en juin.

L'avenir énergétique 
de la planète qui
conditionnera leur vie

 Que penser de cette nouvelle conception des espaces naturels urbains ? La nature en ville est-ce possible ? Quelles sont les énergies renouvelables proposées ? Lesquelles choisir ? Comment se comporter pour préserver notre planète ?... Des questions parmi tant d'autres qui trouveront sans doute une réponse au terme de ce projet et une sensibilisation pour que ces jeunes puissent réfléchir sur l'avenir énergétique de la planète qui conditionnera leur vie.
 L'enjeu est important, le projet ambitieux et l'espoir d'être retenu lors d'un concours « A l'école du développement durable » est bien réel.
 « Nous avons des difficultés à trouver des sponsors et les aides des collectivités ne suffisent pas » déplore Anne Hirschner. Une vraie volonté politique pour soutenir un tel projet serait la bienvenue car la motivation et l'intérêt sont là, le projet est bien ficelé, les objectifs sont clairs.

M. Ey. 



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Neuf-Brisach / Alcan-Rhenalu mise sur le développement durable
Le soin de l'environnement
La société Alcan-Rhenalu, à Neuf-Brisach, investit dans le développement durable. De la gestion de la forêt de l'usine à la chasse aux déchets, son cahier des charges comporte huit défis pour l'environnement. L'enjeu mobilise les 1 700 salariés de l'entreprise.

 
 
Une des priorités de l'usine, la maîtrise et la valorisation des déchets qui sont répartis entre 54 filières de tri. (Photos DNA - Nicolas Pinot)
 
 
 
Le 8 décembre dernier, Alcan-Rhenalu recevait une quinzaine d'élus franco-allemands sur le site de Neuf-Brisach, pour répondre à leurs questions. Une première. « On a voulu rassurer, montrer en toute transparence que l'usine se développe (25 millions d'euros d'investissements annoncés en 2006) dans le respect de l'environnement », explique Daniel Marchive, directeur de l'établissement. La communication vers l'extérieur se poursuivra cette année avec des portes ouvertes pour la famille du personnel à l'occasion du 40e anniversaire de l'entreprise.
 Les initiatives s'inscrivent dans une politique environnementale plus volontariste engagée depuis trois ans par le transformateur d'aluminium. En 2004, Alcan-Rhenalu s'est fixé huit défis pour le développement durable. Certains concernent le processus industriel, d'autres la préservation des espaces naturels qui l'entourent. L'usine occupe 243 ha le long du Rhin, dont plus de 130 ha de forêt rhénane riche sur le plan de la faune. L'activité industrielle n'utilise que 77 ha de la surface totale. La forêt, ouverte en grande partie au public, fait l'objet d'un plan de gestion confié à un groupement privé. « Les bois sont laissés en l'état. On fait des coupes d'entretien, mais il n'y pas d'exploitation économique », précise Audrey Schieli, technicienne environnement du site.

Un sentier botanique entre
les ateliers et le restaurant

 En 2005, dans l'enceinte de l'usine a été aménagé un sentier botanique balisé de panneaux d'information sur la faune et la flore. Tous les jours, les salariés traversent ce sous-bois long de 300 m pour aller des ateliers au restaurant. « Quand on doit couper des arbres pour les besoins de l'exploitation du site, on compense par de nouvelles plantations... L'information et la sensibilisation à l'environnement en interne correspondent à une attente du personnel qui trouvait qu'on parlait beaucoup de sécurité et de santé ».

54 filières de tri des déchets

 Parallèlement, l'industriel déploie un effort accru pour limiter les impacts de son activité sur le milieu. Depuis 2000, Alcan-Rhenalu a réduit ses émissions de composés organiques volatils dans l'atmosphère de plus de 25% par des systèmes de traitement plus fiables et une modification des produits utilisés. Même combat pour les effluents. L'usine veut diviser par sept les matières organiques en suspension (huiles résiduelles...), avant de rejeter ses eaux usées dans le Rhin.
 Autre challenge, l'amélioration de la protection des sols et des eaux souterraines. « L'entreprise a installé un réseau de huit piézomètres et effectue des analyses trimestrielles ».
 Qui dit développement durable, dit une meilleure gestion des ressources. Objectif : diminuer la consommation d'énergie de 3% par an et réduire les gaz à effet de serre (CO2). Le site utilise 18 millions de m³ d'eau par an pour refroidir le métal et les moteurs. Là encore, l'enjeu est aux économies.
 La maîtrise des déchets fait partie des priorités. Le site en produit 30 000 tonnes par an : scories salines provenant du traitement du métal liquide, boues de stations d'épuration, ferrailles. Un volume qu'il entend baisser. Aujourd'hui, plus de 90% de ces matières font l'objet d'une valorisation. A cette fin, les déchets sont triés et dirigés vers 54 filières de traitement différentes.

140 pompiers maison

 Le site est classé Seveso (bas). Sa responsabilité environnementale lui impose un plan de mesures d'urgence contre les risques technologiques. Le dispositif mobilise 140 pompiers maison, dont six à temps complet, formés à une intervention immédiate, et trois camions dont un véhicule de reconnaissance chimique.
 La démarche de développement durable s'appuie sur le management environnemental. « A tous les stades de production, nous avons un ingénieur environnement. L'entreprise est certifiée ISO 14001 », souligne Laurence Schotter, chargée de communication du site. Les dépenses d'amélioration consacrées à ce domaine représentent plus d'un million d'euros par an, en dehors du fonctionnement et de l'effort industriel. Alcan a annoncé un investissement de 5,5 millions d'euros à Neuf-Brisach pour développer, début 2008, le recyclage des canettes alu usagées. Alcan Tôles de spécialité vient en effet de signer un accord avec Canibal, filiale de CFF Recycling, pour développer la collecte volontaire de canettes usagées en France dans les stations-service et sur les campus. Ces boîtes seront recyclées à Neuf-Brisach.

I. N. 


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Dehlingen / Enquête publique
Avis favorable pour les éoliennes
Le préfet a signé le 23 janvier le permis de construire du parc à éoliennes de Dehlingen. Si aucun recours n'est formulé, le projet qui avait soulevé la contestation d'un groupe d'habitants de la localité et de la commune voisine de Schmittviller, devrait entrer en phase de réalisation dans les mois à venir.

 
 
Les éoliennes devraient bientôt faire partie du paysage, à Dehlingen. (Photo DNA)
 
 
 
Voila bien deux ans qu'on parle d'éoliennes sur les hauteurs de Dehlingen. L'association « Vent contraire » qui revendique 150 membres a tout fait pour contrecarrer les plans de la communauté de communes d'Alsace Bossue qui porte le projet. Un déplacement à Teterchen en Moselle, sur un site à certains égards semblable, aura même permis aux habitants qui le souhaitaient de constater l'impact d'un tel parc d'un point de vue visuel et auditif.
 Cela n'aura pas suffi pour convaincre les irréductibles opposants qui ne sont pas forcément contre l'énergie renouvelable ou les éoliennes mais qui n'en veulent cependant pas dans leur cadre de vie qu'ils entendent préserver. 

La Parc naturel, lui aussi,
était pour

 Ils étaient même 25 à se rendre le 5 octobre 2006, dernier jour de l'enquête publique, en mairie de Dehlingen pour faire part de leurs observations à la commissaire enquêteur Mme Stroebele. 
 Cette dernière présentait l'avantage d'avoir une réelle expérience en la matière puisqu'elle avait déjà exercé de pareilles fonctions à d'autres endroits sur des sujets similaires. « Notre environnement nous tient à coeur. C'est la seule richesse de nos villages et on n'en tient pas compte », avaient entre autres argumenté les opposants qui avaient également consigné leurs multiples remarques dans les registres. Tout comme de nombreux élus qui s'étaient prononcés pour ou avaient pris des motions favorables au projet avec leurs conseils municipaux. Le parc naturel des Vosges du Nord, lui aussi, s'était prononcé pour. Le préfet a tranché.

La mise en route pourrait
avoir lieu à l'automne 2008

 Un recours est possible dans les deux mois qui suivent la date de publication du permis de construire. Il est affiché en mairie depuis hier de même que les panneaux de chantier sont posés aux endroits préconisés pour l'élévation des tours. Jean Mathia, président de la communauté de communes d'Alsace Bossue est satisfait. Il regrette de n'a pas avoir eu l'adhésion de tous, mais reste convaincu de la pertinence du dossier : «  s'il y avait eu des problèmes environnementaux , nous [les élus : Ndlr] aurions été suffisamment responsables pour ne pas proposer ce type d'installation où que ce soit sur le territoire ».
 Bruno Vigneron, de la société Nordex qui doit se charger de la phase de construction du parc éolien estime que si tout va bien la mise en route des éoliennes pourrait avoir lieu à l'automne 2008. D'ici là il faudra commander les pâles et les multiplicateurs en Allemagne et actionner le réseau de sous-traitants régionaux qui assureront la chaudronnerie des fûts, les fondations, le coulage du béton des socles, les branchements et l'aménagement des chemins. Autant de chantiers en perspective.


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Jean-Luc Will 
Le projet en chiffres
Cinq éoliennes dont les fûts accuseront 80 m de hauteur sont prévues. Avec la pâle supérieure la hauteur totale sera de 125,45 m. Le diamètre du rotor est de 90 m. Chaque pâle mesure 43,70m.
La puissance sera de l'ordre de 24 millions de Kilowatts / an soit de quoi alimenter 600 foyers. La puissance installée sera de 11,5 mégawatt.
L'investissement total est de 15 M €. La caisse de dépôt et de consignations pourrait prendre la totalité à sa charge à moins que la création d'une SARL ou SAS ne permette aux petits porteurs d'investir par le truchement d'une coopérative régionale.
La communauté de communes pourrait également être intéressée par un placement. La discussion est ouverte au sein de l'intercommunalité.


	
	
		
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