[fessenheim-tn] info. UE énergie-climat + France biocarburant

schwartz arnaud schwartz_a at yahoo.com
Mi Jan 10 15:30:38 CET 2007


mercredi 10 janvier 2007, 14h55  
Energie: l'UE met l'accent sur le changement climatique 
 
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BRUXELLES (Reuters) - Energies renouvelables, baisse des émissions de gaz à effet de serre et concurrence: la Commission européenne a placé mercredi la lutte contre le réchauffement climatique au centre de sa stratégie énergétique.
L'exécutif européen a dévoilé ses propositions alors que la fragilité des approvisionnements de l'UE, qui dépend à 50% - 65% en 2030 - des pays tiers pour son énergie vient d'être illustrée par la fermeture, en Biélorussie, de l'oléoduc russe acheminant du pétrole à destination de la Pologne et de l'Allemagne.
Si les couplets traditionnels sur la nécessité de diversifier les fournisseurs et de créer enfin un grand marché européen de l'énergie libéralisé y figurent, l'accent est clairement mis sur l'importance, pour l'UE, de rester le leader mondial en matière de lutte contre le changement climatique.
"L'Europe doit donner l'exemple au monde pour une révolution post-industrielle", a déclaré lors d'une conférence de presse le président de la Commission, José Manuel Barroso, en estimant que personne ne s'était jamais montré "aussi ambitieux".
Ces propositions seront étudiées à la mi-mars par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE réunis à Bruxelles.
Alors que l'UE peine à remplir ses objectifs du protocole de Kyoto - une réduction de 8% des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2010 par rapport au niveau de 1990 -, la Commission pense déjà à ce qui se passera après cette date.
L'UE, responsable de 14% de ces émissions, s'engagerait unilatéralement à réduire d'au moins 20% ses émissions polluantes en 2020 par rapport à 1990 et irait jusqu'à 30% si les autres pays industrialisés la suivent.
CHANGEMENT AMÉRICAIN?
Il ne s'agit que d'une proposition et l'objectif est d'inciter les Etats-Unis, deuxièmes producteurs de CO2 de la planète derrière la Chine, à suivre l'exemple européen.
"Je pense personnellement que les Etats-Unis vont changer", a estimé Barroso, qui a rencontré George Bush lundi dernier.
Pour 2050, il faudra réduire les émissions de moitié par rapport à leur niveau de 1990 si l'on veut garder une chance de limiter la hausse de la température à 2 degrés par rapport à ce qu'elle était pendant la période pré-industrielle.
C'est la limite au-delà de laquelle les conséquences pour les habitants de la planète seraient dévastatrices.
Pour la Commission, une telle politique coûterait moins cher - 0,5% du PIB mondial de 2013 à 2030 - que les conséquences de l'inaction, qui pourrait selon les rapports provoquer des dégâts correspondant à 20% de la richesse produite dans le monde.
Elle souligne également qu'on ne peut faire l'impasse sur le fait que le nucléaire ne produit pas de gaz à effet de serre, sans toutefois pousser les pays qui, comme l'Allemagne ou la Belgique, ont prévu d'abandonner cette filière ou ceux qui, comme le Portugal, n'en veulent pas, à s'y lancer.
"C'est aux Etats membres de décider s'ils veulent ou non le nucléaire", a expliqué Barroso tout en notant que 30% de l'électricité produite en Europe était d'origine nucléaire.
SÉPARATION PRODUCTION-DISTRIBUTION
Vingt pour cent de l'énergie devrait, d'ici 2020, venir de sources renouvelables, comme le vent et le soleil, alors que l'objectif pour 2010 est de 12%, et les bio-carburants devraient représenter 10% de la consommation des véhicules routiers.
L'autre volet des propositions, qui concerne la libéralisation du secteur et l'achèvement du marché intérieur de l'énergie, était plus controversé au sein de la Commission.
Elle a finalement choisi de recommander la séparation de la propriété des activités de production et de distribution d'électricité et de gaz pour doper la concurrence.
"Nous disons clairement que notre préférence va sans équivoque à une pleine dissociation de la propriété", a dit Barroso, en estimant qu'il faut arriver à un niveau minimal d'interconnection des réseaux de 10% au minimum.
Il s'agit d'une victoire pour les "libéraux" de la Commission sur les commissaires issus de pays comme la France et l'Allemagne, qui préféraient laisser les options ouvertes.
Paris et Berlin s'opposent à l'éclatement des groupes qui détiennent à la fois des centrales électriques et un réseau de distribution. C'est notamment le cas d'EDF et des allemands E.ON et RWE.
Ils préféraient l'autre option, la création d'un opérateur entièrement indépendant, en vertu duquel EDF resterait propriétaire de ses actifs en réseau et recevrait des compensations pour l'utilisation de ses infrastructures.
Cette préférence pour la dissociation a déçu EDF, selon lequel cette séparation est inutile.
Les réactions ont été diverses mais, dans l'ensemble, plutôt positives pour cette série de propositions.
Si les écologistes, comme les Amis de la terre, les ont jugées "trop faibles" - "ce sont de bonnes nouvelles pour l'industrie de l'énergie sale, de mauvaises nouvelles pour les gens et la planète" - ils sont plutôt isolés.
La plupart des groupes du Parlement européen ont estimé que les propositions étaient ambitieuses, tandis que le patronat de l'UE se félicitait de disposer d'une proposition globale.

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mercredi 10 janvier 2007, 10h11  
L'UFC dénonce un plan biocarburant "dispendieux, aveugle" 
 
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PARIS (Reuters) - Le plan de développement des biocarburants en France est "aveugle et dispendieux", déplore mercredi l'UFC-Que choisir.
Elle réclame une division par deux de l'avantage fiscal sur les biocarburants et que soit "modulée" la défiscalisation de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) "en faveur du biodiesel et à la défaveur de l'éthanol à base de céréales".
Invitant le gouvernement à organiser une "conférence de consensus scientifique", l'UFC souhaite un rééquilibrage de la politique pétrolière "en diminuant l'effort financier pour les producteurs de biocarburants et en investissant davantage sur les transports en commun ou les moteurs économes".
Depuis leur autorisation de commercialisation le 1er janvier en France, au moins neuf pompes "vertes" ont été mises en service. L'objectif du gouvernement est d'en implanter entre 500 et 600 d'ici 2008.
Pour y parvenir, le gouvernement a annulé début janvier des taxes sur la partie verte (85% maximum) du produit afin de le rendre compétitif par rapport à l'essence. Son objectif : accroître la part des biocarburants dans la consommation totale d'essence à 5,75% en 2008 et 7% en 2010 en France.
Pour l'UFC, le plan français présente "deux carences rédhibitoires".
La première est "une forte incertitude scientifique" sur le rendement énergétique de certains biocarburants, en particulier l'éthanol à base de céréales. La seconde est un avantage fiscal "démesuré" octroyé aux producteurs.
Il serait "fondamental" de porter l'"effort" sur les transports en commun, les moteurs économes et le fret ferroviaire, estime l'UFC.
Le biodiesel ou le diester, fabriqué en France à partir de produits oléagineux, est "plus intéressant" que l'éthanol fabriqué dans l'Hexagone, avance l'organisation.
Elle estime que l'éthanol français présente "peu d'intérêt" pour le consommateur et pour l'environnement et plaide pour l'importation de son concurrent brésilien, à base de canne à sucre, qui vaut 15 à 20 centimes de moins le litre de carburant.
L'UFC observe que l'éthanol français est calculé sur un baril à 30 dollars, alors que celui-ci vaut actuellement autour de 56 dollars. "Le problème immédiat que pose ce mauvais ajustement est qu'il fournit une rente pour le producteur".


	

	
		
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