[fessenheim-tn] INFO URGENTE - POUR UNE INSPECTION INDEPENDANTE DES MINES D'URANIUM AU NIGER

Reseau Sortir du nucleaire philippe.brousse at sortirdunucleaire.fr
Mo Feb 14 12:29:09 CET 2005


IMPORTANT 
Afin de pouvoir organiser une mission d'inspection indépendante des mines
d'uranium d¹AREVA au Niger avec des experts scientifiques de la Criirad, le
Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à participer à une
souscription nationale en adressant leurs chèques à l'ordre de Réseau
"Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge, 69004 Lyon, en mentionnant au dos
"Mission Niger".

A lire ci-dessous :
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1 - Communiqué de presse du Réseau ³Sortir du nucléaire² du 14 février 2005.
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2 - Courrier du Réseau "Sortir du nucléaire" à AREVA du 14 février 2005.
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3 - Courrier d'AREVA au Réseau "Sortir du nucléaire" du 4 janvier 2005.
-
4 - Articles de presse venant de paraître dans le journal ³20 minutes².
Le géant français du nucléaire Areva fait face à la fronde de salariés de
deux mines d¹uranium qu¹il exploite au Niger, à Arlit.
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1 - Communiqué de presse du lundi 14 février 2005
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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 700 associations
www.sortirdunucleaire.org

Mines d'uranium au Niger : "Sortir du nucléaire"
décline le financement d'Areva mais lance une grande
souscription pour mener une inspection indépendante.
 
Au cours d'un débat télévisé, le 16 novembre dernier, le Réseau "Sortir du
nucléaire" a dénoncé les conséquences pour la santé des mineurs et pour
l'environnement du fait des conditions de l'extraction de l'uranium au Niger
par la société Cogéma. Mme Lauvergeon, Présidente du directoire d'Areva
(maison mère de la Cogéma) avait répondu par... une invitation au Niger, qui
vient d'être confirmée par courrier daté du 4 janvier 2005.
 
Répondant ce jour à Areva, le Réseau "Sortir du nucléaire" :
- décline le financement d'Areva,
- lance une souscription afin de monter une mission indépendante
d'inspection des mines d'uranium du Niger avec des experts indépendants.
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande qu'Areva s'engage à ne pas entraver
cette mission qui doit pouvoir :
- accéder sans restriction aux site miniers exploités par la Cogéma,
- être accompagnés de représentants de la presse.
 
Enfin, le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à avoir accès aux données et
statistiques concernant :
- les types, durées et renouvellement des contrats de travail, mais aussi
salaires, charges sociales,
- les accidents du travail (fréquence, gravité, suivi des accidentés),
- les risques de contamination (inhalation de particules d'uranium ou
autre). Suivi médical.
- les doses d'irradiation reçues par les mineurs. Radioactivité dans les
mines.
- le suivi médical des anciens mineurs : quel suivi, sur combien d'années,
etc
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle les importantes difficultés
rencontrées lors d'une première mission menée en décembre 2003 par la
Criirad, qui, en particulier, s'était vue confisquer tous ses appareils de
mesure.
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les citoyens à permettre l'existence
de cette mission indépendante en adressant leurs chèques à l'ordre de Réseau
"Sortir du nucléaire", 9 rue Dumenge, 69004 Lyon, en mentionnant au dos
"Mission Niger" (*).
 
Contact presse du Réseau "Sortir du nucléaire" : Stéphane Lhomme
06.64.100.333

(*) Les dons sont déductible à 60 % des impôts.
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2 - Courrier du Réseau "Sortir du nucléaire" à AREVA du 14 février 2005.
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Lundi 14 février 2005

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 700 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon

à Mme Lauvergeon, Présidente du Directoire d'Areva
s/c M. Saulnier, Directeur de la communication d'Areva
 
Objet : Invitation à visiter les mines d'uranium opérées par Cogéma au
Niger.

Madame,
 
Nous avons bien reçu votre invitation, en date du 4 janvier 2005, à venir
visiter les mines d'uranium exploitées par votre filiale Cogéma au Niger. Le
Réseau "Sortir du nucléaire" a bien l'intention de se rendre dès que
possible au Niger, mais en restant fidèle à sa ligne de conduite basée sur
une totale indépendance.
Aussi, nous lançons ces jours-ci une grande souscription afin de monter une
mission indépendante d'inspection des mines d'uranium du Niger, à laquelle
nous allons inviter des experts indépendants que nous contactons
actuellement.
 
Nous n'acceptons donc pas votre financement mais, par contre, nous vous
demandons :

1) de nous assurer que cette mission pourra se dérouler normalement
contrairement à la mission qu'a tenté de mener la Criirad en décembre 2003 :
"Le 3 décembre, dès leur arrivée à l'aéroport de Niamey, les représentants
de la Criirad étaient fouillés - les seuls à l'être -, et leur matériel de
mesure confisqué." (Extrait du compte-rendu publié par la Criirad le 18
décembre 2003).

2) de prendre des engagements fermes en terme de transparence. En
particulier, nous souhaitons :
- pouvoir accéder sans restriction aux sites miniers que vous exploitez tout
en nous conformant, bien entendu, aux mesures de sécurité en vigueur.
- être accompagnés de représentants de la presse.
 
Par ailleurs, nous vous demandons d'ores et déjà d'avoir accès aux
informations et statistiques concernant :
- les types, durées et renouvellement des contrats de travail, mais aussi
salaires et charges sociales
- les accidents du travail (fréquence, gravité, suivi des accidentés)
- les risques de contamination (inhalation de particules d'uranium ou
autre). Suivi médical.
- les doses d'irradiation reçues par les mineurs. Radioactivité dans les
mines.
- le suivi médical des anciens mineurs : quel suivi, sur combien d'années,
etc
 
Nous attirons votre attention sur le fait que ces demandes vous sont faites
dans le but de réunir les conditions indispensables pour réaliser une
inspection sérieuse.
 
Nous vous prions de croire, Madame, à notre engagement pour la préservation
de l'environnement et de la démocratie.
 
Le Conseil d¹administration du Réseau "Sortir du nucléaire"

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3 - Courrier d'AREVA au Réseau "Sortir du nucléaire" du 4 janvier 2005.
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Areva
Paris, le 4 janvier 2005
Sortir du nucléaire
9 rue Dumenge 69000 Lyon

Copie : Christine Ockrent

Monsieur,
Au cours de l'émission France Europe Express diffusée le 16 novembre 2004,
Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d'AREVA, vous a invité à visiter
les mines d'uranium opérées par COGEMA au Niger.
J'ai le plaisir de vous confirmer cette proposition et souhaiterais
connaître vos disponibilités pour organiser ce déplacement dans le région
d'Arlit, où se trouvent les deux sites miniers Cominak et Somaïr.
Mon collaborateur, Charles Hufnaghel, est à votre disposition pour vous
fournir les informations complémentaires dont vous souhaiterez disposer.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes meilleures salutations.

Jacques-Emmanuel Saulnier
Directeur de la Communication
Porte-parole AREVA

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4 - Articles de presse venant de paraître dans le journal ³20 minutes².
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20 minutes - Vendredi 11 février 2005

Le géant Areva extrait de la colère.

Terrain miné. Le géant français du nucléaire Areva fait face à la fronde de
salariés de deux mines d¹uranium qu¹il exploite au Niger, à Arlit. En cause
: le respect de la santé de 1 600 employés et de l¹environnement dans cette
région de 30 000 habitants. Ce conflit a pris une ampleur suffisante pour
que l¹Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) et l¹ONG française Sherpa soient
dépêchées sur place par les camps en présence, qui pour l¹heure ne disposent
d¹aucune expertise indépendante à l¹appui de leurs affirmations. Récit d¹un
affrontement. Une ONG locale : « A Arlit, tout le monde est malade. » Dans
un entretien téléphonique à 20 Minutes, le président de l¹ONG locale
Bouclier vivant se dit inquiet. « A Artlit, tout le monde est malade !
assure Almoustapha Alhacen. Hypertension, diabète, typhoïde, grossesses
difficiles... Une partie de la faune, comme les gazelles ou les autruches, a
presque disparu. Et il y a des déchets radioactifs à ciel ouvert. »
Inquiétant. Sauf que Almonstapaha Alhacen ne dispose d¹aucune étude prouvant
ses allégations. « Je n¹accuse pas Areva de nuire à notre santé, je dénonce
l¹absence d¹études indépendantes, les hôpitaux locaux lui appartenant »,
nuance- t-il. L¹ONG Sherpa, présente actuellement à Arlit, appuie cette
version. Sa coordinatrice, Samira Daoud, effectue son troisième séjour au
Niger : « Nous avons parlé à beaucoup de monde, il ressort qu¹il existe des
raisons sérieuses de s¹interroger sur l¹origine des problèmes de santé des
populations locales », assène-t-elle. Areva : « Les mêmes normes qu¹en
Europe ou au Canada. » Lassée par ces accusations, Areva met en avant
plusieurs arguments : ses deux hôpitaux privés bâtis près des mines
dispensent gratuitement des soins à toute la population. « C¹est la région
où les populations du Niger sont les mieux soignées. » L¹entreprise nie
farouchement toute volonté de cacher la situation sanitaire. « Nous
respectons à Arlit les meilleurs standards internationaux. Les conditions de
travail sont calées sur les règles suivies dans nos mines du Canada (...) et
les critères de radioprotection des travailleurs sont aussi exigeants qu¹en
Europe. » Ne disposant pas plus que ses accusateurs d¹étude indépendante,
Areva nous a indiqué avoir sollicité l¹ASN, dont les conclusions pourraient
être publiées fin mars. Problème, l¹efficacité de l¹ASN est souvent mise en
doute par les antinucléaires. Il n¹est pas certain qu¹elle règle le cas
d¹Arlit. 

Stéphane Colineau
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 20 minutes - Lundi 14 février 2005

Areva : Sortir du nucléaire réagit

Sortir du nucléaire s¹immisce dans les affaires d¹Areva et de sa filiale
Cogema au Niger. Ce réseau de 698 associations a indiqué à 20 Minutes qu¹il
lançait à partir d¹aujourd¹hui une souscription destinée à financer une
expédition indépendante. Celle-ci doit expertiser les éventuels impacts
sanitaires et environnementaux de l¹exploitation par la Cogema de deux mines
d¹uranium à Arlit au Niger. Une ONG locale, Bouclier vivant, réclame depuis
des mois une étude épidémiologique (lire 20 Minutes de vendredi), affirmant
avoir constaté la recrudescence de certaines pathologies chez les 1 600
employés des mines et les 30 000 habitants alentours. Mais elle ne peut
fournir de preuve scientifique. La Cogema déclare appliquer au Niger les
mêmes normes de sécurité qu¹en Europe ou en Amérique du Nord. Incapable de
fournir une expertise indépendante pour faire taire les critiques, Areva a
convié sur place l¹Autorité de sûreté du nucléaire, qui doit rendre
prochainement ses conclusions. Un voyage de presse est aussi programmé, mais
est en suspens en raison des bandes armées qui sévissent dans la région. Des
ONG et des antinucléaires ont aussi été invités. Stéphane Lhomme,
porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, a ainsi reçu une invitation
d¹Anne Lauvergeon, présidente du directoire d¹Areva. Sa réponse, adressée
dans un courrier daté d¹aujourd¹hui : « Le réseau Sortir du nucléaire a bien
l¹intention de se rendre dès que possible au Niger, mais en restant fidèle à
sa ligne de conduite basée sur une totale indépendance. » S. C.

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