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<BODY>
<HR>
<FONT face="Verdana, Helvetica, Arial"><SPAN style="FONT-SIZE: 12px"><B>Erratum 
:</B> les cinq rassemblements à Lyon, Toulouse, Rennes, Lille et Strasbourg 
contre la relance du nucléaire et l’EPR à l’initiative du Réseau “Sortir du 
nucléaire” auront lieu le samedi 17 mars 2007 [et non 2006 comme indiqué dans le 
mail précédent...]<BR></SPAN></FONT>
<P align=center><FONT face="Verdana, Helvetica, Arial"><SPAN 
style="FONT-SIZE: 12px">
<HR align=center width="95%" SIZE=3>
Réseau Sortir du nucléaire – Fédération de 743 
associations<BR>www.sortirdunucleaire.fr - Tel. 04 78 28 29 22 
<BR><BR></SPAN><FONT size=4><SPAN style="FONT-SIZE: 14px"><B>Une étincelle 
suffit pour déclencher l’apocalypse nucléaire ! </B></SPAN></FONT></FONT>
<P><FONT face="Verdana, Helvetica, Arial"><SPAN 
style="FONT-SIZE: 12px"><BR><FONT color=#800000><B>L’Europe est passée à deux 
doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet 2006 à cause d’un court-circuit 
qui a provoqué le black-out d’un réacteur à Forsmark en Suède. Selon l’ancien 
responsable de cette centrale, « <I>C’est l’événement le plus dangereux depuis 
Harrisburg et Tchernobyl</I> ».<BR></B></FONT><B><BR>Alors que la panne 
gravissime du réacteur suédois fait la UNE de la presse en Europe, on en a très 
peu entendu parler en France. Le Réseau « Sortir du nucléaire » apporte donc la 
lumière sur le plus grave événement lié à un réacteur nucléaire depuis 
l’explosion de Tchernobyl, il y a exactement 20 ans. <BR></B><BR>Le 25 juillet 
dernier à la centrale nucléaire de Forsmark (Suède) un court-circuit dans le 
réseau électrique extérieur de la centrale a provoqué la perte d’alimentation 
électrique du réacteur n°1. Le réacteur a alors été stoppé d’un seul coup en 
raison de la coupure de courant. Tous les écrans de la salle de contrôle se sont 
éteints simultanément : les opérateurs se sont retrouvés sans les commandes face 
à un réacteur incontrôlé et incontrôlable. Une seule solution pour éviter la 
fusion du coeur : mettre en route les quatre générateurs pour alimenter en 
électricité les pompes de refroidissement du réacteur. Mais aucun n’a démarré 
spontanément comme il aurait dû le faire dès qu’une panne de l’alimentation 
extérieure survient. Il semblerait que les batteries des générateurs aient été 
affectées par le court-circuit. Le cœur ne pouvant plus désormais évacuer sa 
chaleur, s’est échauffé [1], le niveau de l’eau dans le circuit primaire a 
baissé de deux mètres et la pression a dégringolé à 12 bars alors qu’elle doit 
se maintenir à 70 bars. Dans ces conditions l’accident majeur n’est plus qu’une 
question de minutes. Or il faudra 23 minutes à l’équipe en place pour finalement 
arriver à démarrer manuellement deux générateurs de secours. 23 minutes pendant 
lesquelles les opérateurs n’ont pas su si le réacteur était vraiment à l’arrêt 
et si leurs actions avaient les conséquences voulues [2]. Pourquoi seulement 
deux générateurs sur quatre ont-ils finalement démarré alors que les quatre 
générateurs étaient de même conception ? <BR>On l’ignore toujours. 
<BR>&nbsp;<BR>Que se serait-il passé si aucun des générateurs de secours n’avait 
fonctionné à Forsmark le 25 juillet ?<BR>La première phase de la destruction du 
cœur, selon les Suédois, se serait produite 7 minutes plus tard et la fusion, 
dans l’heure qui aurait suivi, produisant un dégagement colossal de 
radioactivité qui se serait disséminée dans toute l’Europe. Une fois le 
processus de fusion du cœur entamé, l’explosion du réacteur risquait de se 
produire à n’importe quel moment [3]. Le réacteur de Forsmark est bien passé 
très très près de la catastrophe nucléaire.<BR>Un ancien responsable et 
constructeur du réacteur n°1 de Forsmark, Lars-Olov Höglund, confirme qu’il 
s’agissait bien d’un événement gravissime : « <I>C’est un pur hasard si la 
fusion du cœur n’a pas eu lieu </I>» a-t-il déclaré au journal suédois Svenska 
Dagablet [4]. <BR>Faut-il rappeler que l’organisme de contrôle nucléaire 
américain, la NRC [5], estime que 50 % des scénarios menant à la fusion du cœur 
ont une seule et même cause : la coupure de courant du réacteur [6] 
?<BR>&nbsp;<BR>Comme un défaut générique est très vraisemblablement à l’origine 
de la panne gravissime, l’organisme de contrôle nucléaire suédois a fermé 
préventivement trois réacteurs. <BR>Si l’on tient compte des réacteurs fermés 
pour maintenance, la Suède a aujourd’hui la moitié de ses réacteurs en berne. 
L’Allemagne et la Finlande examinent de près chacun de leurs réacteurs 
nucléaires et la France, bien évidemment, ne fait rien, persuadée qu’elle est de 
son infaillibilité. On pourra toujours nous raconter que cela ne peut pas 
arriver aux réacteurs français parce que leur conception est différente mais 
c’est un court-circuit hors du réacteur qui a mis à genoux le réacteur suédois. 
<B>EDF et la DGSNR [7] doivent impérativement démontrer que ce risque n’existe 
pas en France. Jusqu’à preuve du contraire, l’accident majeur nucléaire est 
possible en France en raison d’un court-circuit sur le réseau électrique. En 
attendant, les 58 réacteurs nucléaires français doivent être arrêtés et 
inspectés minutieusement pour déterminer s’il y a ou non un tel défaut 
générique.<BR>&nbsp;<BR>Oui, on peut perdre le contrôle d’un réacteur occidental 
récent pendant plus de 20 minutes. Oui, on risque l’accident nucléaire à cause 
d’un simple court-circuit. </B>Non, les tenants de l’atome n’ont pas tout prévu. 
Preuve en est la déclaration de l’AIEA [8] rapportée l’année dernière par 
l’exploitant du réacteur suédois : « <I>La centrale nucléaire de Forsmark est 
une des plus sûres au monde et il devrait être possible de la faire fonctionner 
pendant encore 50 ans</I> » [9]. <BR>Belle clairvoyance !<BR>La technologie 
nucléaire est extrêmement fragile par essence parce qu’elle met en œuvre une 
infinité de procédés plus complexes les uns que les autres, rendant les sources 
d’accidents multiples et imprévisibles. <B>Le nucléaire est par nature périlleux 
et ingérable. </B>Forsmarks Kraftgrupp, propriétaire de la centrale de Forsmark, 
l’avait probablement oublié en affirmant en 2005 qu’« <I>un réacteur nucléaire 
n’est en réalité qu’une bouilloire géante</I> » [10].<BR>La crise nucléaire de 
Forsmark montre clairement que les réacteurs russes RBMK ne sont pas les seuls à 
être dangereux mais que, bien au contraire, tous les réacteurs nucléaires sont 
menaçants même s’ils sont construits par une des nations les plus développées au 
monde, la Suède. Le nucléaire nous fait prendre des risques ahurissants sans 
pouvoir assurer notre sécurité. &nbsp;<BR>Le jeu en vaut-il vraiment la 
chandelle ?<BR>&nbsp;<BR>Pour qu’on arrête de jouer nos vies à la roulette 
russe, exprimons notre refus de l’énergie nucléaire à nos gouvernants en 
rejoignant le samedi 17 mars 2007 les manifestations du Réseau « Sortir du 
nucléaire » contre la relance du nucléaire à Lyon, Toulouse, Rennes, Strasbourg 
et Lille.<BR>&nbsp;<BR><I>Martin Leers, chargé de campagne au Réseau « Sortir du 
nucléaire »<BR>Mail : martin.leers (at) 
sortirdunucleaire.fr<BR></I><BR></SPAN><SPAN style="FONT-SIZE: 11px"><B>Notes : 
<BR></B><BR>[1] Même lorsque un réacteur nucléaire ne produit pas d’électricité, 
il faut continuer à le refroidir car des fissions nucléaires se poursuivent. A 
titre d’exemple, un réacteur de 1300 MW un mois après son arrêt produit encore 6 
MW de puissance résiduelle.<BR><BR>[2] Rapport préliminaire de l’organisme de 
sûreté nucléaire suédois concernant Forsmark 1<BR><BR><A 
href="http://www.ski.se/dynamaster/file_archive/060803/33cd15dfe7e3739372aa77bbc24f96b0/RASK%2dreport%20english.pdf">http://www.ski.se/dynamaster/file_archive/060803/33cd15dfe7e3739372aa77bbc24f96b0/RASK%2dreport%20english.pdf</A><BR><BR>[3] 
Notamment due à l’émission d’hydrogène produit par l’oxydation du zirconium des 
gaines abritant le combustible quand le cœur fond (cf. rapport scientifique 
d'activité 2002 de l'IRSN p.28).<BR><BR>[4] <A 
href="http://www.svd.se/dynamiskt/inrikes/did_13348422.asp">http://www.svd.se/dynamiskt/inrikes/did_13348422.asp</A><BR><BR>[5] 
Nuclear Regulatory Commission<BR><BR>[6] HIRSCH, Helmut, Nuclear Reactor Hazards 
Report. p.121.<BR>&nbsp;<A 
href="http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclearreactorhazards">&lt;http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclearreactorhazards&gt;</A> 
<A 
href="http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclearreactorhazards">http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclearreactorhazards</A> 
<A 
href="http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclearreactorhazards">&lt;http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclearreactorhazards&gt;</A> 
<BR><BR>[7] Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la 
Radioprotection<BR><BR>[8] Agence Internationale de l’Energie 
Atomique<BR><BR>[9] <A 
href="http://www.forsmark.com/upload/277/eng_broschyr.pdf">http://www.forsmark.com/upload/277/eng_broschyr.pdf</A><BR><BR>[10] 
Id.</SPAN><SPAN style="FONT-SIZE: 12px"><BR></SPAN></FONT>
<HR>
</BODY></HTML>