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<TITLE>PRIX DE L'ELECTRICITE : QUESTION ECRITE DU DEPUTE PS - F. LONCLE </TITLE>
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<B>Courrier du 7 janvier 2005 de François Loncle (député socialiste de l'Eure, ancien ministre) au Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;. <BR>
</B><BR>
Monsieur,<BR>
<BR>
<B>Suite à votre communiqué de presse <I>sur le prix de l'électricité (ci-dessous)</I>, je tenais à vous transmettre une copie de la question écrite <I>au Ministre de l'Industrie</I> qu'il m'a inspirée :<BR>
</B><BR>
<B>Question écrite du 7 janvier 2005<BR>
</B><BR>
Monsieur François Loncle attire l'attention de Monsieur le Ministre de l'Economie, des finances et de l'Industrie sur le manque de transparence de la tarification actuelle de l'électricité. En effet, l'industrie nucléaire a bénéficié depuis des décennies d'argent public (estimé à 450 milliards d'euros). Aujourd'hui, le statut d'EDF a évolué et les coûts réels du nucléaire devraient être assumés par l'entreprise et non plus par l'impôt. Ces calculs doivent impérativement inclure tout ce qui touche la gestion des déchets et surtout au démantèlement des installations nucléaires, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Les coûts induits par l'option nucléaire (démantèlement, enfouissement...) doivent être provisionnés sur les budgets des entreprises concernées, et non sur le budget de l'Etat, et ce dans un but de transparence, afin que les ménages et les entreprises paient l'électricité à son coût réel. Ce mode de facturation permettra de meilleures prises de conscience et éducation à l'économie d'énergie et favorisera également le développement des énergies renouvelables. Aussi, il lui demande de lui faire connaître ses positions sur cette proposition.<BR>
François Loncle<BR>
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<FONT SIZE="2">Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot; ­ Fédération de 698 associations<BR>
Retrouvez toute l'actualité nucléaire sur : www.sortirdunucleaire.org<BR>
<BR>
</FONT><H5><U>Communiqué de presse du Jeudi 6 janvier 2005<BR>
</U></H5><FONT SIZE="2"><BR>
<B>Prix de l'électricité : le <I>Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;</I> demande une tarification<BR>
</B></FONT><H5>favorisant les énergies renouvelables et la fin des privilèges du nucléaire<BR>
</H5><FONT SIZE="2"><BR>
Le <I>Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;</I> se félicite de voir l'Etat, par<BR>
l'intermédiaire du ministre de l'industrie Patrick Devedjian, reconnaître<BR>
enfin les scandaleux avantages dont a bénéficié l'industrie nucléaire<BR>
pendant des décennies. Interviewé dans le Journal du dimanche du 2 janvier<BR>
2005, le ministre a déclaré : &quot;Pendant des années, les français ont beaucoup<BR>
contribué, par leurs impôts, au développement du parc nucléaire.&quot; <BR>
<BR>
En effet, l'industrie nucléaire ne s'est développée que dans les pays où<BR>
elle a été massivement appuyée par l'argent publicŠ sans que jamais ce ne<BR>
soit par la volonté des populations. En France, ce sont environ 450<BR>
milliards d'euros d'argent public qui ont été investis par l'Etat dans<BR>
l'ensemble de la filière atomique, permettant d'afficher de façon<BR>
artificielle un prix avantageux de l'électricité nucléaire, mais aussi de<BR>
faire croire à la population que les énergies renouvelables sont trop<BR>
chères, alors qu'elles constituent la seule solution d'avenir.<BR>
<BR>
Aujourd'hui, ce scandale doit cesser : les coûts réels du nucléaire doivent<BR>
être assumés par l'entreprise EDF et non plus par l'argent public. La vérité<BR>
doit éclater : EDF doit être contrainte de provisionner réellement (et non<BR>
fictivement comme jusqu'à maintenant, comme l'a montré la Cour de comptes<BR>
dans ses rapports publics 1998 et 1999) les sommes nécessaires pour la<BR>
gestion des déchets radioactifs et le démantèlement des installations<BR>
nucléaires. Concernant ces dernières, le <I>Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;<BR>
</I>dénonce le projet de &quot;soultes libératoires&quot; qui, comme c'est déjà en cours<BR>
concernant le site nucléaire de Marcoule (Gard), permettraient aux<BR>
entreprises EDF et Areva de se débarrasser à peu de frais du coût du<BR>
démantèlement en le reportant sur la collectivité nationale et les<BR>
générations futures.<BR>
<BR>
De fait, le <I>Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;</I> se prononce pour la vérité des prix<BR>
et donc une importante augmentation du prix de l'électricité, sauf pour la<BR>
première tranche de consommation : les ménages et autres petits<BR>
consommateurs doivent bénéficier d'une électricité bon marché pour leur<BR>
consommation de base, qui pourra être évaluée forfaitairement par l'ADEME.<BR>
Toute consommation excessive, en particulier celle des entreprises et<BR>
collectivités territoriales, doit se payer au prix fort. Un plan national<BR>
d'aide (crédit d'impôts) de mise aux normes d'une consommation économe et<BR>
efficace sera mis en place par exemple sur 5 ans et l'électricité atteindra<BR>
son coût réel dans le même laps de temps, favorisant l'émergeance des<BR>
énergies renouvelables, l'indépendance énergétique et l'emploi.<BR>
<BR>
Ainsi, cesseront certainement les éclairages nocturnes et inutiles des<BR>
bureaux et boutiques fermées, des zones industrielles désertes, etc.<BR>
<BR>
Ainsi les collectivités locales mettront en ¦uvre, comme dernièrement la<BR>
ville d'Albi (Tarn), des éclairages publics de nouvelle génération<BR>
permettant d'économiser jusqu'à 40% d'électricité pour le même éclairage. Ou<BR>
bien, comme dernièrement la ville d'Agde (Hérault) des éclairages de Noël de<BR>
nouvelle génération permettant de diviser par dix la consommation<BR>
d'électricité. Ou bien, comme la ville de Clermont-Ferrand, une flotte de<BR>
voitures électriques rechargées avec des énergies renouvelables et non avec<BR>
le courant nucléaire.<BR>
<BR>
Et ainsi, les ménages cesseront de payer leur électricité en double - par<BR>
les factures EDF et par l'argent public - comme c'est la cas depuis 40 ans.<BR>
<BR>
Le <I>Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;</I> développe depuis deux ans une campagne<BR>
intitulée &quot;Pour un vrai service public de l'électricité non nucléaire&quot; afin<BR>
de reconstruire un service public dénucléarisé, déconcentré et démocratisé.<BR>
<BR>
Contact presse<I> Réseau &quot;Sortir du nucléaire&quot;</I> : &nbsp;06 64 100 333<BR>
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